26 janvier 1790 : l’opéra (très) misogyne de Mozart…

26 janvier 1790 : l’opéra (très) misogyne de Mozart…
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Così fan tutte est fondé sur un argument simple, mais laissant un goût amer : deux officiers décident de mettre à l’épreuve la fidélité de leurs fiancées respectives. Évidemment, elles finissent par céder car… « ainsi font-elles toutes » ! Un brin misogyne, non ?

Mais quelle mouche a donc piqué Wolfgang Amadeus Mozart ? Qui diable a pu lui passer commande, à lui et à son librettiste fétiche Lorenzo da Ponte, de cette œuvre très misogyne, ce Così fan tutte – « Ainsi font-elles toutes » – créé au Burgtheater de Vienne ? On n’en sait rien. C’est à peine, d’ailleurs, si Mozart lui-même évoque son opéra dans sa correspondance..

Une légende urbaine veut que ce soit l’empereur Joseph II lui-même, alors très malade et qui allait mourir trois semaines après la première, qui lui ai fait cette commande.

Il faut noter que l’histoire n’est inspirée directement d’aucune œuvre théâtrale, comme pouvaient l’être les toutes récentes Nozze di Figaro. L’argument est simple mais il y a comme un goût amer.

L’opéra, créé la veille du 34e anniversaire de Mozart, eut un succès énorme, puis disparut un peu car beaucoup, au siècle suivant – comme Wagner – le considéraient trop scabreux. C’est en grande partie le festival d’Aix-en-Provence, dans les années 1950, qui le remit en selle.

Ici, au Metropolitan Opera de New York, voici le finale de l’acte I, « dammi un bacio » : les belles résistent encore !

Cédric MANUEL



À chaque jour son instant classique : anecdotes, découvertes et… musique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



Photographie de Une – Fontaine de Mozart à Dresde (Allemagne)



 

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