A la Chapelle, les migrants passent aux actes

A la Chapelle, les migrants passent aux actes
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Théâtre, danse, capoeira… Après des premiers pas dans la «jungle» de Calais, l’association Good Chance propose aux réfugiés hébergés dans le nord de Paris de sortir de leur condition par l’art. Un travail centré sur les gestes et le regard.

[Écho de la presse]

Deux immeubles aux couleurs délavées surplombent une station-service, le boulevard Ney en travaux et le bar Le Celtic, fréquenté des parieurs – canassons ou grilles de numéros, à chacun sa manière de titiller sa chance. Coiffés de grandes enseignes visibles depuis l’autoroute à la gloire de marques d’électroménager, leurs 27 étages sont comme les gardiens de la porte de la Chapelle (Paris XVIIIe), où, le long du tramway qui encercle la ville, on sent bien qu’on est de justesse dans la capitale.

Depuis l’hiver 2016, les résidents de ces immeubles à loyer modéré observent aussi les allées et venues devant le centre de premier accueil et d’hébergement temporaire pour migrants, installé par la mairie de Paris et géré par Emmaüs. Il y a un peu plus de deux mois, ils ont assisté à une arrivée plus inhabituelle, à côté de ce centre : un théâtre éphémère à l’usage des migrants, monté par l’association Good Chance, ouvert une fois par semaine aux Parisiens.

Un jeudi froid du mois de mars. Sous le dôme blanc qui sert aussi bien de lieu de création, de salle de spectacles que d’agora, Sofian Jouini, un chorégraphe basé à Nantes, anime un atelier à mi-chemin entre la danse, la capoeira et le théâtre gestuel. Face à lui, une vingtaine de migrants, des hommes en grande majorité afghans résidant dans le centre pour une ou deux semaines, et quelques bénévoles, qui assistent à la séance afin de fluidifier les contacts entre le chorégraphe et ses «élèves».

Les participants se mettent par deux, l’un manipule un bâton dont l’autre doit suivre les mouvements. Les plus timides se contentent de bouger la tête, les plus audacieux se meuvent dans tous les sens, semblables à des pantins désarticulés. «On travaille sur la conscience et la mobilité du corps. Cette improvisation, c’est ce que nous permet notre taf d’artiste : on se lance sans savoir à quoi ça va aboutir», détaille le chorégraphe.

Lire l’article complet de Kim Hullot-Guiot sur le site du journal Libération.



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