Cinéaste, je suis accusé de « rébellion » parce que je filme des ouvriers en lutte

Cinéaste, je suis accusé de « rébellion » parce que je filme des ouvriers en lutte
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Alors qu’il filmait la lutte des salariés creusois de l’équipementier GM&S, le réalisateur Lech Kowalski a été arrêté et a passé une nuit en cellule. Accusé de « rébellion », il sera présenté au procureur de Guéret le 15 novembre. Il le raconte dans cette tribune.

[Écho de la presse]

Le 20 septembre dernier, j’ai été arrêté alors que je filmais les salariés de l’usine GM&S en lutte qui occupaient alors la préfecture de Guéret, une petite ville de la Creuse, en France, à des centaines de kilomètres de Paris, du pouvoir centralisé. J’ai été arrêté par des gendarmes, une force policière composée de personnels militaires et placée sous la responsabilité du ministère de l’Intérieur.

Mon arrestation n’a pas été réalisée lors de mon évacuation mais une heure plus tard, par des policiers dirigés par le directeur départemental de la sécurité publique en personne.

Au moment où on m’a fait entrer à l’arrière d’une voiture de police, j’ai vu un gendarme empêcher un cameraman d’une grande chaîne de télévision française de filmer. Je suis vite arrivé au poste de police, mais pendant le trajet, un des policiers m’a arraché ma caméra des mains. Au poste, j’ai raconté comment s’était déroulée mon arrestation et ma déposition a été officiellement enregistrée. Des agents ont pris mes affaires personnelles, m’ont posé des questions relatives à mon identité et ont fouillé mes poches et mon portefeuille. On m’a retiré les cordons de mes vêtements et j’ai aussi dû enlever mes chaussures.

Lire la longue tribune du réalisateur Lech Kowalski  sur le site de Reporterre.



 

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