Emmanuel Macron vs Marine Le Pen : deux programmes culturels étonnants

Emmanuel Macron vs Marine Le Pen : deux programmes culturels étonnants
Publicité

Avant le premier tour des élections présidentielles, Profession Spectacle a décrypté un à un tous les programmes culturels des candidats, dont – évidemment – ceux de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron. À quelques jours de l’échéance finale, il n’est pas trop tard pour regarder ce qui attend les Français sur les questions spécifiques de l’art et de la culture. Entre culture patriotique et rationalisation libérale, les deux programmes apparaissent en complète rupture avec les politiques culturelles mises en place depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.

La culture selon… Marine LE PEN

Sur les 144 engagements de Marine Le Pen, seules quelques propositions disparates concernent la culture, sujet qu’elle n’a abordé publiquement qu’une seule fois ces derniers mois, lors de son discours du 9 novembre 2016 durant lequel elle aborde sa vision d’UNE CULTURE PATRIOTIQUE DE PROXIMITÉ.

Chapitres
I. La défense de l’identité française
II. Une culture de proximité
III. Des mesures culturelles éparses

Lire l’article complet

Les artistes, majoritairement à gauche, font partie des opposants les plus acharnés au Front National. Plutôt que de rassurer le monde culturel, Marine Le Pen en reste pour le moment à de grandes déclarations de principe et à quelques mesures, souvent vagues. Difficile, dès lors, d’apprécier sa vision d’une politique culturelle assumée au niveau de l’État. Seule est mesurable l’action du FN dans les localités qu’elle dirige : plusieurs manifestations culturelles ont été supprimées, sans proposition artistique pour valoriser une autre manière de faire. A quelques encablures de la présidentielle, cette absence de politique culturelle n’est pas sans inquiéter ceux qui pensent que la culture est le ciment de toute humanité.

La culture selon… Emmanuel MACRON

Tout d’abord, une déclaration de principe : « Il n’y a pas DE culture française ». Face au tollé suscité par ce propos, Emmanuel Macron revint sur sa déclaration, lors de son discours à Londres, en la corrigeant : « Il n’y a pas UNE culture française ». Un simple article qui opère, l’air de rien, un glissement de sens considérable. Cette légèreté terminologique parcourt le programme : les mesures énoncées s’avèrent souvent imprécises sur le fond et incertaines quant à leur application.

La rationalisation du secteur culturel que le candidat en marche défend peut être déclinée en trois grands axes : la démocratisation de la culture, une compétitivité renforcée et un meilleur partage de la valeur.

Lire l’article complet

Le programme d’Emmanuel Macron soulève finalement plus de questions qu’il ne donne de réponses… Le patchwork de ses mesures oscille entre modernité formelle et libéralisme de fond, en un flou artistique complet. Faute de clarifications, sa vision paraît privilégier un désengagement de l’État dans les politiques culturelles, sous couvert de démocratisation progressiste et de compétitivité mondialisée. Mais cette nébuleuse savamment entretenue pourrait mener pragmatiquement à une tout autre ligne si le candidat en marche venait à remporter la présidentielle.

 

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *