Fleur Pellerin quitte la fonction publique pour créer son entreprise

Fleur Pellerin quitte la fonction publique pour créer son entreprise
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L’ex-ministre de la culture, Fleur Pellerin, évincée du gouvernement en février, va créer son entreprise après avoir démissionné de la fonction publique, a-elle annoncé dimanche sur Facebook. « Après quinze ans d’engagement dans l’administration, je souhaite renoncer au bénéfice du statut de la fonction publique afin de mener un projet de création d’entreprise », a-t-elle écrit dans une lettre adressée le 9 juin à François Hollande et publiée dimanche sur Facebook.

Extraits

« J’ai bien conscience que cette nouvelle orientation professionnelle pourrait se concilier avec une position de disponibilité, qui m’assurerait, au moins pendant huit ans, de pouvoir retrouver mes fonctions à la Cour des comptes à tout moment.

[…]

J’ai […] toujours eu le souci et le respect des deniers publics et, à cette charnière de ma vie, j’aime à penser que je ne fais pas supporter à la collectivité le prix de ma tranquillité dans une aventure entrepreneuriale qui est avant tout un choix et un défi personnels.

C’est pourquoi j’ai l’honneur de vous informer, Monsieur le Président de la République, que je renonce définitivement aux fonctions de magistrate que j’occupe depuis janvier 2000 à la Cour des comptes. »

Fleur Pellerin

Le choix entreprenarial

Native de Séoul où elle avait été abandonnée dans la rue après sa naissance, adoptée à 6 mois par une famille française, elle va créer une structure baptisée Korelya, afin d’accompagner les investissements coréens en nouvelles technologies dans l’Hexagone, a confirmé à l’AFP son entourage. La Haute Autorité de la transparence de la vie politique, chargée de vérifier l’absence de conflit d’intérêt pour les fonctionnaires qui partent dans le privé, a été consultée et a émis un avis favorable.

Cette quadragénaire, diplômée de l’Essec, de Sciences-Po et de l’Ena, puis magistrate à la Cour des Comptes, avait été responsable du pôle « Société et Économie numériques » lors de la campagne de François Hollande pour l’élection présidentielle de 2012, avant de devenir ministre déléguée aux PME et à l’Economie numérique de mai 2012 à avril 2014, puis ministre de la Culture et de la Communication jusqu’en février 2016.

Si nous avons pu avoir des désaccords avec la politique menée par Fleur Pellerin du temps où elle était ministre de la culture, Profession Spectacle ne peut aujourd’hui que saluer cette décision courageuse, malheureusement bien rare dans le monde politique français actuel.

Vanessa LUDIER (avec AFP)

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