Jagoda Szelc, réalisatrice : « Un film est une machine à accomplir »

Jagoda Szelc, réalisatrice : « Un film est une machine à accomplir »
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Une question à… Jagoda Szelc, à propos de la présentation de son premier long-métrage, Tower. A Bright Day, qui a fait son avant-première mondiale à Berlin dans la section Forum

[Une question à…]

L’intrigue est d’abord claire, logique et « concrète », et puis petit à petit, ces traits s’atténuent. Les événements qui surviennent sont de plus en plus de nature symbolique, des images et des sons mystérieux font irruption. Comment avez-vous écrit le scénario de manière à introduire progressivement ce changement de ton et d’atmosphère ?

Ce qui m’intéresse, ce n’est pas « de quoi » les films parlent, c’est « ce qu’ils font ». Je définis un film comme une machine à accomplir certains actes sur le spectateur. Regarder un film est une forme de rituel, parce qu’on est différent après la séance. C’est pour ça que le titre de mon film change entre le début et la fin. Quant aux références de genre que je fais dans le film, elles ne m’intéressent qu’à un niveau que j’appellerais primitif. Travailler sur un film, c’est comme un jeu de stratégie, parce qu’il est très difficile d’emprunter des éléments à certains genres tout en évitant les solutions stéréotypées. D’un autre côté, j’aime le cinéma de genre. J’ai toujours rêvé de faire un film qui changerait complètement de genre à mi-parcours, par curiosité. Je rêve de le voir se disloquer.

Propos recueillis par Ola SALWA

Source partenaire : Cineuropa

 



Photographie de Une – Jagoda Szelc, réalisatrice polonaise (crédits Sonia Szóstak)



 

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