La Commune en slam et en jazz au Théâtre de la Ville

La Commune en slam et en jazz au Théâtre de la Ville
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Comment parler de la Commune aujourd’hui ? Avec du slam, du jazz et des évocations brûlantes de Jules Vallès et Louise Michel, le metteur en scène David Lescot et le musicien Emmanuel Bex proposent un spectacle-concert émouvant au Théâtre de la Ville – Espace Cardin.

[avec AFP]

La Chose commune – jusqu’au 29 avril puis en tournée – raconte les deux mois d’insurrection du peuple de Paris de mars à mai 1871 contre le gouvernement de Thiers, réfugié à Versailles, et la « semaine sanglante » du 22 au 28 mai.

Des tableaux colorés par le jazz

Sans leçon d’histoire fastidieuse mais avec une succession de tableaux colorés par le jazz de trois musiciens et deux chanteurs, le slameur new-yorkais Mike Ladd et Elise Caron, vibrante incarnation des femmes qui s’illustrèrent sur les barricades.

Comme toujours, David Lescot a nourri son récit d’un gros travail documentaire, s’appuyant sur les ouvrages de l’historien Quentin Deluermoz et les écrits et poèmes de l’époque. À partir de ce matériau brut, Emmanuel Bex et David Lescot ont construit écriture et composition, émaillant leur évocation de portraits comme celui d’Elisabeth Dmitrieff, une révolutionnaire russe envoyée par Marx à Paris pour observer la Commune et qui laissera l’image flamboyante d’une combattante en robe rouge sur les barricades.

La Commune : « un laboratoire fécond d’inventions sociales »

David Lescot poursuit avec La Chose commune son exploration de la mémoire, entamée avec La commission centrale de l’enfance (2009), sur les colonies de vacances créées par les juifs communistes après la guerre, puis Ceux qui restent, récit d’enfants rescapés du ghetto de Varsovie (en tournée).

La ferveur, l’énergie de la Commune traversent le spectacle. L’épisode révolutionnaire a été noyé dans le sang, mais son héritage est immense : laïcité, lois sur le travail, émancipation de la femme font partie de ses grands combats qui aboutiront plus tard. Pour David Lescot, c’est « un laboratoire fécond d’inventions sociales où nous pouvons nous refaire des forces aujourd’hui ».

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