Le cinéma européen peut-il devenir une marque ?

Le cinéma européen peut-il devenir une marque ?
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À la grande satisfaction du commissaire Oettinger, les ministres de la culture et de l’audiovisuel ont réservé, mardi dernier à Bruxelles, un bon accueil aux propositions de révision de la directive sur les services de médias audiovisuels (SMA). « Il n’y a pas de divergences de vues fondamentales au sein du Conseil même si quelques points, tels que la question des quotas, sont plus controversés », a expliqué la ministre néerlandaise Jet Bussemaker qui présidait les débats.

« C’est encourageant de voir qu’il y a tant de convergences », a constaté la Commission européenne pour laquelle « la proposition sur les quotas était équilibrée ». Rappelons qu’elle maintient une proportion minimum de 50 % de programmes européens sur les chaines de télévision traditionnelles tout en introduisant un quota de 20 % sur les plateformes de vidéo à la demande.

Une option qui satisfait des pays comme la Belgique ou la Pologne, pourrait être plus ambitieuse selon la France ou la Grèce, mais suscite des réticences dans les pays nordiques comme la Suède, la Finlande ou le Danemark, adeptes de « solutions plus conviviales, plus simples et plus modernes ».

Vers un « Schengen de l’audiovisuel »

La délégation chypriote s’est prononcée en faveur d’une « discrimination positive » en faveur des petits pays, tout comme la Croatie favorable à des quotas qui promeuvent le diversité culturelle et linguistique de l’Europe. Les ministres portugais, italiens et espagnols ont également insisté sur l’importance d’un soutien financier à la création et à la coproduction qui « pourrait faire émerger le cinéma européen comme une marque ».

La ministre allemande s’est félicité du maintien du principe du pays d’origine – une chaîne reconnue dans un État membre peut circuler librement à travers l’U.E. – comme pilier de la directive, apportant la sécurité juridique nécessaire aux opérateurs. Très enthousiaste, le premier ministre luxembourgeois Xavier Bethel évoqua même un « Schengen de l’audiovisuel » qui permet au public européen de « jouir d’une offre riche et diversifiée ».

Pour faire aboutir le texte, « il reste du pain sur la planche », a cependant reconnu la ministre néerlandaise qui a annoncé le début des travaux du groupe ad hoc du Conseil dès le mois prochain. Il s’agira de l’une des priorités de la présidence slovaque au deuxième semestre de cette année.

Thierry LECLERCQ

Source partenaire : Cineuropa.

Télécharger le document de travail sur les médias audiovisuels et la promotion des contenus audiovisuels européens.

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