RIP. Michèle Rosier, cinéaste et styliste (1930-2017)

RIP. Michèle Rosier, cinéaste et styliste (1930-2017)
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Michèle Rosier, fille de la journaliste Hélène Gordon-Lazareff, elle même journaliste puis styliste et réalisatrice, est morte le 2 avril à Paris, a annoncé à l’AFP son amie la comédienne Françoise Lebrun. Cette femme discrète – un récent article de Télérama titrait à son propos « L’inconnue du cinéma français » – a fait l’objet d’une rétrospective à la Cinémathèque française l’an dernier.

[avec AFP]

Née à Paris en 1930, Michèle a 9 ans quand sa mère, la journaliste Hélène Gordon-Lazareff, divorcée du père de son enfant, se remarie avec Pierre Lazareff. La famille part à New York pendant la guerre et la petite Michèle sera la première lectrice du Petit Prince, de Saint-Exupéry, un ami du couple.

Une styliste au service de la femme

Hélène Gordon-Lazareff fonde Elle à son retour à Paris en 1945. Michèle débute naturellement dans le journalisme, avant de créer dans les années 60 sa marque de mode, V de V (Vêtements de Vacances).

« Elle fait partie de ces personnalités qui ont changé l’image de la femme, comme Sonia Rykiel et Agnès b« , témoigne l’actrice Françoise Lebrun (La maman et la putain) qui joue dans son film Mon cœur est rouge (1976). « C’était quelqu’un d’extrêmement discret », ajoute-t-elle.

Près de dix films, de George Sand à Malraux

En 1973, Michèle Rosier se lance dans le cinéma avec une évocation de George Sand – George qui ? -, avec Anne Wiazemsky, Roger Planchon, Bulle Ogier, Jean-Michel Ribes et le philosophe Gilles Deleuze. Le film explore la place de la femme à travers le cas de George Sand.

Le couple qu’elle forme avec son mari Jean-Pierre Bamberger est décrit dans le récit d’Anne Wiazemsky : Un an après. Cette dernière raconte sa vie avec Jean-Luc Godard entre les années 1968 et 1969.

Michèle Rosier tourne ensuite Mon cœur est rouge (1976), où Françoise Lebrun est représentante d’une entreprise de cosmétiques, puis Souris, t’es heureux ce jour-là (1978), Embrasse-moi (1988), Pullman Paradis (1995), Malraux, tu m’étonnes ! (2001) et Ah ! la libido (2009).

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