Salon Livre Paris : les auteurs obtiennent gain de cause

Salon Livre Paris : les auteurs obtiennent gain de cause
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La ministre de la culture Françoise Nyssen a estimé hier, mercredi 7 mars, sur France Inter que les auteurs devraient être rémunérés pour leurs prestations dans le cadre du salon Livre Paris : « Quand on demande aux auteurs de faire des prestations, il me paraît légitime qu’ils soient rémunérés ». Les auteurs viennent d’obtenir gain de cause : les organisateurs viennent d’annoncer que 100 % des auteurs qui interviendront lors de l’événement seront rémunérés.

Un métier difficile

« Être auteur c’est un métier, une vocation, une passion et c’est souvent extrêmement difficile, poursuit Françoise Nyssen. Il faut rappeler dans quelle situation délicate les auteurs peuvent être financièrement. »

Il faut croire que son appel a été entendu puisque les organisateurs du salon Livre Paris viennent d’annoncer que 100 % des auteurs seraient rémunérés. Le torchon brûlait depuis plusieurs jours entre le salon Livre Paris et la Société des gens de lettres (SGDL) qui demandait la rémunération de tous les auteurs présents. Sur les réseaux sociaux, des auteurs avaient emboîté le pas de la SGDL en utilisant le hashtag #payetonauteur.

Après l’étonnement, la décision

Mis en cause, les organisateurs de Livre Paris, le Syndicat national de l’édition (SNE) et la société Reed Expositions, s’étaient tout d’abord « étonnés de la polémique », expliquant qu’ils rémunéraient « tous les auteurs et artistes intervenant sur l’ensemble des scènes du salon ». Cette rémunération excluait les auteurs venus simplement dédicacer leurs ouvrages, au titre qu’il s’agit d’un simple temps de « promotion » personnelle.

Depuis plusieurs années le Centre national du livre recommande aux festivals et événements subventionnés par l’État de rémunérer les intervenants (227 euros la demi-journée et 376 euros la journée, selon les recommandations de la charte), un engagement également suivi par de nombreux salons, médiathèques ou associations. Mais Livre Paris étant un salon privé, il n’était pas tenu de respecter cet accord, explique Julie Ruiz dans un article publié sur le site du Figaro.

Une décision saluée

S’ils se défendent d’avoir été influencés par l’intervention de Françoise Nyssen, expliquant que la décision a été prise avant, les organisateurs ont néanmoins changé d’avis devant la montée en puissance de la polémique.

« Traditionnellement, il est vrai que les auteurs et les éditeurs intervenaient bénévolement, précise de son côté Vincent Montagne, président du salon. Mais aujourd’hui la politique a changé, plusieurs salons rémunèrent les auteurs, nous souhaitions nous adapter. »

Une décision que n’a pas manqué de saluer Françoise Nyssen…

Plus grand événement dédié au livre en France, le salon Livre Paris aura cette année la Russie comme invitée d’honneur. Plus de  3000 auteurs y sont attendus.

Nadège POTHIER



 

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