12 octobre 1739 : Grosso mais pas trop

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Haendel compose un 7e concerto grosso d’une grande beauté formelle : il s’agit d’une splendide suite pour orchestre à cordes, soutenues par un continuo au clavecin, dont nous fêtons les 282 ans aujourd’hui.

Je vous l’ai déjà dit, j’aime à peu près autant la musique baroque que de me retrouver sous une averse de grêle. Mais toute règle a ses exceptions ! Tenez, si vous prenez Georg Friedrich Haendel, je dois admettre que j’aime beaucoup certaines de ses œuvres symphoniques. Par exemple, voici tout juste deux cent quatre-vingt-deux ans, le plus Anglais des compositeurs saxons achève à Londres le septième de ses douze « Concerti grossi » opus 6, qui ont tous été écrits pour la même formation.

Pour savoir ce qu’est un concerto grosso, je vous renvoie à l’extraordinaire Young people’s concert de Leonard Bernstein qui explique aux enfants de Carnegie Hall ce qu’est un concert et donc un concerto grosso. En fait il s’agit de l’adjonction de plusieurs instruments solistes dans un petit ensemble.

Haendel a écrit ses concerti de l’opus 12 pour deux violons et un violoncelle solistes, parfois avec deux hautbois. Le septième concerto grosso, cependant, n’a pas d’instrument soliste distinct. C’est davantage une suite pour orchestre à cordes, soutenues par un continuo au clavecin. Ce septième concerto de l’opus 12 est d’une grande beauté formelle, en cinq mouvements : un largo initial très sensible, comme un lever de rideau, un allegro fugué, un autre largo poignant, un court andante et un vif hornpipe, hommage à l’Angleterre, fugue rapide et virtuose.

Pour écouter cette courte pièce tout à fait splendide, j’ai choisi l’Academy of Saint-Martin in the fields. Les baroqueux tordront sans doute le nez : trop classique, pas assez « historiquement informé » comme on dit aujourd’hui. Mais bon, historiquement informé veut souvent dire utilisation d’instruments d’époque et donc de violons qui crissent, aussi secs et peu chantants que si vous essayiez de pousser la chansonnette avec une angine, du moins pour mes oreilles très imparfaites. Et encore je ne vous parle pas du clavecin…

Voilà, c’est dit.
Que les amateurs de baroque (et ils sont fort nombreux !) me pardonnent…

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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