Congrès ENCATC : Dijon, capitale européenne du management culturel

Congrès ENCATC : Dijon, capitale européenne du management culturel
Publicité

Dijon est cette année la capitale européenne de la culture, ou plus exactement du management culturel. La Burgundy School of Business (BSB) accueillera en effet, du 2 au 5 octobre, le prochain congrès ENCATC, un des plus importants réseaux européens sur le management et la politique culturels. Le thème : « Diversité et viabilité en pratique dans le secteur culture et créatif »*.

Des chercheurs et professionnels du monde entier seront ainsi présents dans la cité ducale de Bourgogne, afin de réfléchir à différentes questions liées aussi bien au modèle économique dans le secteur culturel qu’à la transition socio-écologique, enjeu devenu fondamental au fil de ces dernières années.

Dans le cadre de son partenariat avec la BSB, Profession Spectacle prendra une part active à ce congrès, en rendant compte des réflexions menées durant les trois jours. Nous avons rencontré Elena Borin, professeure dans l’école de commerce bourguignonne et en charge de l’organisation de l’événement.

Entretien.
.

Vous vous apprêtez à accueillir, du 2 au 5 octobre 2019, le prochain congrès de l’ENCATC, réseau européen de politique et gestion culturel. En quoi consiste-t-il ?

ENCATC, fondé en 1992, est le plus important réseau européen sur la politique culturelle et le management. Le congrès a plus spécifiquement pour mission de créer des ponts, de promouvoir la recherche et d’avancer sur la pédagogie propre au management et à la politique culturels.

La BSB occupe-t-elle une place singulière au sein de ce réseau ?

Membre d’ENCATC depuis de nombreuses années et parce qu’elle est un des meneurs de la recherche sur le management culturel, étant l’une des premières à créer un département qui lui est dédié, la BSB a été un acteur actif du réseau. Aujourd’hui, notre Centre pour les arts et le management culturel (CACM) est l’un des centres d’excellence, reposant sur trois piliers : l’enseignement supérieur, la recherche et l’entrepreneuriat culturel. Nous sommes régulièrement classés en haut des universités dans le domaine des arts et du management culturel (MECIC – premier en 2018). Enfin, et pour ne pas être trop longue, nous travaillons en partenariat, à des degrés divers, avec le ministère de la culture ou encore des acteurs locaux tels que La Coursive Boutaric, avec qui nous organisons le forum Entreprendre dans la culture dans la région Bourgogne-Franche-Comté – un événement qui bénéficie d’ailleurs du label ENCATC.

En quoi l’événement est-il important pour la Burgundy School of Business ?

Nous sommes vraiment fiers d’accueillir cet événement en raison de la visibilité du réseau, de son importance dans le monde et de la pertinence de ses analyses internationales. Nous croyons qu’être l’organisateur, le relais local et le partenaire académique du congrès ENCATC permettra à la BSB de faire un pas supplémentaire dans la consolidation de sa position sur l’éducation et la recherche dans le champ du management culturel. C’est également une opportunité énorme d’être visible sur la scène internationale, avec la venue d’experts culturels, de chercheurs, de managers, de décideurs politiques ou encore d’étudiants.

Le thème qui sera traité est : «Diversité et viabilité en pratique dans le secteur culture et créatif »*. Pourquoi avoir choisi une telle problématique ?

Un tel sujet est non seulement important pour nous, mais encore très pertinent sur la scène internationale. L’équipe de recherche du CACM a pris une part active sur les questions de la viabilité et de la diversité culturelles, à travers plusieurs initiatives structurelles et scientifiques, tant sur le plan national que sur celui international.

Pouvez-vous nous donner un ou deux exemples ?

Nous publions par exemple de nombreuses analyses sur la viabilité de l’entrepreneuriat dans les secteurs créatifs et culturels. Nous sommes également membres de plusieurs comités scientifiques internationaux, tels que ‘‘Routes towards sustainnability’’, et travaillons ainsi sur différents projets relatifs à cette problématique. Je pourrais mentionner notre recherche pour le projet ASMA – Arts de la scène et musique à l’âge de l’anthropocène, sur la transition socio-écologique dans la sphère culturelle, coordonné par François Ribac de l’université Bourgogne-Franche-Comté en partenariat avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME), l’IRCAM et des équipes de recherche venant de France, de Grande-Bretagne, d’Allemagne et de Suisse. Ce type de collaboration permet d’avoir une approche interdisciplinaire, la plus complète possible, sur les questions de la viabilité et de la transition socio-écologique relatives à un territoire. Enfin, nous sommes à l’origine de bien des événements sur ce thème de la viabilité. En mars 2016, nous co-organisions avec les universités Lyon II et Paris I, au théâtre de la Cité internationale, un colloque international intitulé : The Performing arts and the film industry through sustainable development. Christine Sinapi était alors membre du comité scientifique pilotant l’événement. Dernier exemple : depuis 2015, Christine Sinapi et moi sommes toutes deux membres du comité qui organise le forum Entreprendre dans la culture en région.

Vous dites que la viabilité et la diversité sont des thèmes importants, pertinents sur la scène internationale. Ils ne sont cependant guère nouveaux. Qu’espérez-vous apporter au débat ?

Nous aimerions porter le débat théorique sur la diversité et le discours sur la viabilité du secteur culturel et créatif dans le concret de l’action, à travers l’analyse d’exemples pratiques dans tous ses aspects : politique, institutionnel, professionnel… Cet apport du terrain nous permettra ainsi d’élaborer de nouvelles approches de cette problématique. Nous partirons de projets concrets et d’études de cas sur la diversité au sein des organisations culturelles et créatives, en vue d’élaborer de nouveaux modèles théoriques et des axes pratiques pouvant aider et servir les universitaires aussi bien que les décideurs politiques. L’objectif ultime de ce congrès est, en proposant des actions innovantes et des contributions théoriques sur la question de la diversité, de conduire tous ceux qui y prendront part à repenser la contribution du secteur culturel dans le débat politique et scientifique sur la viabilité. C’est pourquoi ce congrès est une formidable opportunité pour les chercheurs et les professionnels de présenter leurs travaux et réflexions devant une audience internationale, pour nous tous de débattre, d’avancer sur des problématiques aussi complexes et importantes, voire de développer de nouveaux projets.

Dernière question, qui porte sur un aspect très pratique : comment participer à ce congrès ?

Le congrès, qui aura donc lieu à Dijon du 2 au 5 octobre 2019, est ouvert à la fois aux universitaires et aux professionnels œuvrant dans le secteur culturel et créatif. Vous pouvez vous inscrire via le site internet d’ENCATC. Des tarifs spéciaux existent pour les acteurs culturels locaux, basé dans la région, afin d’encourager leur participation et les échanges entre universitaires et professionnels : il suffit de prendre contact avec Simeng Chang pour plus d’informations.

Propos recueillis et traduits de l’anglais par Pierre GELIN-MONASTIER

.
*
Traduction du titre original, en anglais, du congrès ENCATC : ‘‘diversity and sustainability in practice in the cultural and creative sector’’.

ENCATC Congrès BSB Dijon



Crédits photographiques : BSB (DR)



 

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *