Coronavirus : prolongation des droits, “année blanche” et grand programme de commande publique… ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron pour la Culture

Coronavirus : prolongation des droits, “année blanche” et grand programme de commande publique… ce qu’il faut retenir des annonces d’Emmanuel Macron pour la Culture
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Une crise sanitaire sans précédent, un monde culturel à l’arrêt, des centaines de milliers de professionnels dans le flou avec la crainte de perdre l’intégralité de leurs revenus, et, pour couronner le tout, un ministre de la Culture particulièrement discret… L’intervention d’Emmanuel Macron, mercredi 6 mai, était attendue de pied ferme par le monde des arts et du spectacle.

Que faut-il en retenir ? Profession Spectacle vous résume les principales annonces.

Prolongation jusqu’à août 2021 des droits des intermittents 

C’était l’annonce attendue, même si les détails seront à surveiller. Emmanuel Macron a plaidé pour que les droits des intermittents du spectacle « soient prolongés d’une année » au-delà des six mois où leur activité aura été « impossible ou très dégradée », c’est-à-dire « jusqu’à fin août 2021 ».

« Beaucoup (d’intermittents) ne pourront pas faire leurs heures », a déclaré le chef de l’État lors de cette visioconférence avec des artistes de différents domaines. Parmi eux, la chanteuse Catherine Ringer, les réalisateurs Éric Tolédano et Olivier Nakache, le metteur en scène Stanislas Nordey, l’écrivain Aurélien Bellanger, l’actrice Sandrine Kiberlain

Comment relancer la machine ? Emmanuel Macron compte sur un sursaut. « Ma conviction en faisant cela, cette fameuse année blanche, c’est que je vais donner suffisamment confiance pour que quasiment on n’en ait pas besoin, on va donner avec beaucoup de projets les heures qui permettront à tous ces artistes et techniciens de ne pas activer ces dispositifs, a-t-il estimé. Je sais qu’il y a une précarité immense et un effondrement psychologique, de perte de confiance qui fait que sinon on n’y arrivera pas. »

Reprise partielle espérée pour le 11 mai

« Il faut que les lieux de création revivent », a martelé le président, selon qui « le 11 mai, beaucoup de choses pourront reprendre », mais en s’adaptant aux contraintes de l’épidémie.

« On doit pouvoir rouvrir les librairies, les musées sans qu’il y ait trop de brassages, les disquaires, les galeries d’art », et les théâtres doivent pouvoir « commencer » à fonctionner et répéter, a affirmé le chef de l’État, en précisant qu' »on aura un point fin mai et début juin. On va regarder comment on peut articuler les choses avec le public. »

Soutien financier aux tournages

Coté financement, l’exécutif souhaite la mise en place d’un fonds « d’indemnisation temporaire » qui pourra s’appliquer « au cas par cas pour les séries, pour les tournages qui doivent être annulés ou reportés ». « On va mettre [les assureurs, les banques, NDLR] devant leurs responsabilités », a prévenu Emmanuel Macron.

Les indépendants et les TPE du secteur seront quant à eux éligibles au fonds de solidarité de 7 milliards d’euros mis en place par le gouvernement pour les mois de mars, avril et mai. « Le tissu de festivals qui fait la richesse de notre paysage culturel, on doit le protéger », a-t-il ajouté. 

Enfin, « très fragilisé » par la crise, le Centre national de musique, créé le 1er janvier 2020, sera « redoté à hauteur de 50 millions d’euros », a encore précisé le chef de l’État.

Un grand programme de commande publique

Emmanuel Macron veut lancer un « grand programme de commandes publiques » auprès de divers métiers du secteur culturel. « Je veux qu’on lance un grand programme de commandes publiques », a déclaré le président de la République. « Qu’on mette le paquet », « que ce soit (pour) les métiers d’art, les spectacles vivants, la littérature, les arts plastiques », a-t-il détaillé.

Le chef de l’État a plus particulièrement ciblé les jeunes artistes. « Je pense en particulier aux créateurs de moins de 30 ans », a ajouté Emmanuel Macron, qui a l’ambition d’« inventer une saison hors norme » et d’aller chercher les publics parfois oubliés du monde de la culture.

Jacques GUILLOUX

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