« Kin : le commencement » : un drame familial sans grand relief

« Kin : le commencement » : un drame familial sans grand relief
Publicité

Enfant adopté d’un couple dont l’épouse est récemment décédée et dont le fils aîné vient de sortir de prison, le jeune Eli passe moins de temps à l’école qu’à traîner dans les immeubles désaffectés de la banlieue de Détroit. C’est là qu’il découvre une arme mystérieuse que lui seul peut activer et qui lui confère une puissance hors du commun.

Josh Baker et Jonathan Baker, Kin - le commencement, film afficheKin : le commencement est un drôle de mélange.

Son affiche reprend les codes, la disposition géométrique, la palette chromatique des films de super héros (Star Wars, X-Men, Avengers…). On s’attend donc à une explosion pyrotechnique telle que les films du genre, bien codifié, nous y ont habitués. Il n’en est rien. Car, si on croise dans Kin une arme aux pouvoirs surnaturels et deux motards mutiques venus d’une autre planète à sa recherche, son histoire est de celle qui font l’étoffe des drames familiaux indies.

L’action se déroule dans une banlieue défavorisée d’une grande ville américaine. On y croise Dennis Quaid – qui a bien vieilli depuis le temps révolu de sa gloire passée – qui campe le personnage d’un honnête travailleur, dépassé par une société qu’il ne comprend plus. Veuf inconsolable, père contrarié, il a reporté ce qui lui reste de tendresse humaine sur son fils adoptif, le jeune Eli (Myles Truitt).

Après un drame dont on ne dira mot, Eli doit prendre la route avec son demi-frère. Le film est l’histoire de sa cavale. Eli et son frère croisent le chemin d’une jolie stripteaseuse (Zoë Kravitz) – un peu grande sœur, un peu maman. Une bande de voyous dirigée par un caïd psychopathe (James Franco en roue libre) est à leurs trousses.

Le sous-titre de Kin l’annonce : c’est le début d’une saga. Son sens ne s’éclaire qu’à l’épilogue de ce premier volet, épilogue qui emprunte à la fois à Terminator (l’irruption dans l’Amérique provinciale de créatures venues d’un autre monde) et à Superman (un enfant ordinaire doté de pouvoirs extraordinaires).

Il y sera – peut-être – question de superhéros. Mais, avant de prendre cette direction là, Kin : le commencement ressemble à un drame familial sans grand relief.

Tony PARODI

 



  • Sortie : 29 août 2018
  • Genre : thriller
  • Titre original : Kin
  • Classification : tous publics
  • Avec Myles Truitt, Dennis Quaid, Zoë Kravitz, James Franco, Jack Reynor, Carrie Coon, Romano Orzari
  • Scénario : Daniel Casey
  • Musique : Mogwai
  • Distribution : SND

En savoir plus sur le film avec CCSF : Kin : le commencement

Josh Baker et Jonathan Baker, Kin - le commencement, avec Zoë Kravitz 



Découvrir toutes nos critiques de films



 

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *