La CGT-Spectacle et la CIP-IdF appellent à la révolte et au blocage du pays

La CGT-Spectacle et la CIP-IdF appellent à la révolte et au blocage du pays
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Le lundi 10 décembre dernier, la CGT-Spectacle a appelé les intermittents à une « assemblée générale », qui s’est déroulée au théâtre de la Colline. Quelques centaines de personnes, en partie membres de ce syndicat ou de la Coordination des intermittents et précaires d’Île-de-France, ont décidé de rejoindre le mouvement des Gilets Jaunes, un choix bien tardif motivé par une volonté de lutter en faveur de la justice sociale.

Humeurs actuelles

C’est sans surprise, quoique bien tardivement, que les intermittents rassemblés par la CGT-Spectacle et la CIP-IdF ont « choisi de déborder le cadre syndical et d’accélérer le mouvement pour lancer un appel à se joindre immédiatement au mouvement de révolte et de blocage en cours dans le pays ».

Alors qu’une partie des Gilets Jaunes s’interroge aujourd’hui sur l’action à poursuivre, au lendemain des annonces faites par Emmanuel Macron, les artistes déclarent vouloir porter leurs revendications, notamment sur l’assurance chômage. « Nous appelons à ce que ces mobilisations et blocages se poursuivent dans la grève générale, sans laquelle nous ne gagnerons pas. »

Si on peut s’étonner d’une décision qui ressemble pour certains à un opportunisme de dernière minute, comme s’il avait fallu vérifier par un jugement suprême et hautement moral – à l’instar de celui de nombre de politiciens – que ce mouvement populaire était bien sain de corps et d’esprit, il reste que la menace qui pèse sur les artistes qui bénéficient de l’intermittence est bien réelle, entre le dégonflement du crédit d’impôt pour le spectacle vivant et la remise en question des annexes 8 et 10 – marronnier du débat entre les intermittents et le MEDEF.

La CIP-IdF rappelle pour sa part que « six chômeurs sur dix ne sont pas indemnisés » et exige « une véritable indemnisation du temps chômé : chaque jour chômé doit être un jour indemnisé ». L’organisation dit intégrer les Gilets Jaunes « pour davantage de justice sociale et fiscale », mais prévient prudemment ceux qui voient dans ce mouvement une résurgence de la peste brune qu’elle combat « toute tentative de faire porter une quelconque responsabilité de la situation actuelle aux demandeurs d’asile et autres migrants ou à leurs descendants ».

Bref, unissons-nous tous, chacun reconnaîtra les siens !

Maussano CABRODOR

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