La marionnette est-elle sérieusement un art à part entière ?

La marionnette est-elle sérieusement un art à part entière ?
Publicité

Création d’un label national, formations, courants artistiques et esthétiques, émergence, professionnalisation, recherches universitaires toujours plus nombreuses, structuration en France et en Europe… La marionnette est de plus en plus connue et reconnue. Mais est-ce vraiment justifié ?

ÇA SE CULTIVE

Il y a presque un an, en novembre 2021, l’État a créé son 13e label de la création artistique dans les domaines du spectacle vivant et des arts plastiques, à destination de la marionnette. Son nom : « Centre national de la marionnette« . Sept lieux avaient été identifiés en amont, à Paris, Oloron-Sainte-Marie, Vendôme, Laval, Amiens, Hennebont dans le Morbihan et enfin en Normandie.

Ce nouveau label participe de la reconnaissance dont bénéficie de plus en plus la marionnette, reconnue désormais comme un art à part entière.

Parmi les étapes importantes de cette histoire, on peut penser à l’Institut international de la marionnette, puis à l’École nationale supérieure des arts de la marionnette, tous deux fondés dans les années 1980, à Charleville-Mézières, par un enfant du pays, Jacques Félix (1923-2006), et par l’artiste roumaine Margareta Niculescu (19262018) ; on peut penser aussi à la création de deux associations professionnelles, THEMAA, qui compte aujourd’hui quelque 350 adhérents, et Latitude Marionnette, qui rassemble près de 25 structures majeures du secteur ; on peut penser enfin au développement, à partir de 2007, des huit « lieux compagnonnages marionnettes », devenus depuis des lieux-compagnies missionnés pour le compagnonnage.

Formations, courants artistiques et esthétiques, émergence, professionnalisation, recherches universitaires toujours plus nombreuses, structuration en France et en Europe… La connaissance et la reconnaissance de la marionnette ont donc définitivement quitté les rives de la tradition réservée au seul jeune public – dont Guignol, Polichinelle, Pinocchio, ou encore Punch et Judy outre-Manche et Tchantchès outre-Quiévrain, sont les illustres représentants – pour gagner aujourd’hui sa pleine légitimité dans la création artistique contemporaine.

C’est de cette connaissance, de cette reconnaissance et de cette légitimité que nous allons aborder dans notre table ronde de ce jour.

INTERVENANTS
– Nicolas Saelens, metteur en scène, responsable de la compagnie Théâtre Inutile (Amiens) et président de THEMAA ;
– Alexandra Vuillet, marionnettiste, metteure en scène et pédagogue, vice-présidente de l’ANPAD, l’Association nationale de professeurs d’art dramatique ;
Frédéric Maurin, directeur de L’Hectare à Vendôme, Centre national de la marionnette, et président du Syndicat national des scènes publiques (SNSP) ;
– Cécile Givernet, artiste et metteure en scène, co-directrice de la compagnie Espace blanc et du théâtre Halle-Roublot.

PLAN DU DÉBAT
1/ Connaissance et reconnaissance artistique : spécificités, influences, esthétiques, place du corps, implications du jeu instrumental, public…
2/ Connaissance et reconnaissance politique : dispositifs, répartition géographique, liens entre artistes et institutions, soutien à l’émergence…
3/ Connaissance et reconnaissance scolaire/universitaire : transmissions, formation, accompagnement à la professionnalisation, recherche universitaire…
4/ Perspectives : chantiers et défis des prochains années.

Et le traditionnel « coup de coeur artistique » récent en guise de bonus !

Table ronde modérée par Pierre GELIN-MONASTIER

.

Photographie à la Une : 2h32, par la Cie Morbus (© Émilie Rouy)
.



Soutenez-nous gratuitement.
Abonnez-vous à notre chaîne YouTube.

MERCI !



 

 

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *