RIP François Dupeyron (1950-2016)

RIP François Dupeyron (1950-2016)
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Le réalisateur François Dupeyron est mort hier des suites d’une longue maladie, à l’âge de 65 ans. Le réalisateur n’aura tourné que dix longs-métrages en 25 ans, entre 1988 et 2013, parmi lesquels La chambre des Officiers (2001), Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (2003) et son dernier film Mon âme par toi guérie (2013).

Le tournant 1988 : du court-métrage « césarisé » au long-métrage

Le réalisateur landais se fait d’abord remarquer par un court-métrage pour lequel il reçoit en 1985 le César du meilleur court métrage documentaire : La Nuit du hibou, performance qu’il renouvellera en 1988 avec le César du meilleur court métrage de fiction pour Lamento.

Son premier long-métrage en 1988, Drôle d’endroit pour une rencontre, raconte comment le chemin d’un homme, Gérard Depardieu, a croisé celui d’une femme, Catherine Deneuve, sur une aire d’autoroute. Elle, abandonnée par son mari, lui, simplement en panne. Le début d’une histoire inattendue.

Dans un hommage publié hier, Bertrand Tavernier évoque « un début de carrière foudroyant que François Dupeyron ne cessa de remettre en jeu, choisissant des sujets intimistes, délicats ou loin des modes, des diktats culturels. Son exigence, sa discrétion le fit rester  souvent en marge, à côté ».

En 2003, François Dupeyron réalise Monsieur Ibrahim et les fleurs du Coran (2003), qui vaut à Omar Sharif le César du meilleur acteur.

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La célébrité : La chambre des officiers, en 2001

Mais le film qui a marqué sa carrière est sans conteste La chambre des officiers, en 2001. Ce long-métrage, dont l’intrigue se concentre sur l’histoire des « gueules cassées », réunit Éric Caravaca, Denis Podalydès, Sabine Azema et André Dussolier – ce dernier a d’ailleurs reçu le César du meilleur second rôle masculin, tandis que le film emportait celui de la meilleure photographie, en 2002. La chambre des officiers a également été nommé dans les catégories du meilleur film, du meilleur réalisateur, du meilleur scénario, des meilleurs costumes, du meilleur acteur et du meilleur espoir masculin (Grégori Dérangère et Jean-Michel Portal).

Et l’année précédente, La chambre des officiers, concourrait pour la palme d’or à Cannes, qui a finalement été remportée par Nanni Moretti pour La chambre du fils.

https://www.youtube.com/watch?v=9jsdRy-1pu4

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En 2009, lors du Festival de Cannes, il succède à Sandrine Bonnaire en recevant le prix France Culture Cinéma, créé dix ans plus tôt. Simple récompense à l’origine, ce prix a particulièrement voulu entre 2006 et 2010, mettre en avant « une personnalité du cinéma pour la qualité de son œuvre ou la force de son engagement ». Ils sont ainsi cinq à l’avoir reçu : Alain Cavalier (2006), Rithy Pahn (2007), Sandrine Bonnaire (2008), François Dupeyron (2009) et Ronit Elkabtez (2010).

Sa dernière réalisation date de 2013. Mon âme par toi guérie s’intéresse à un homme dont les mains expriment un don : celui de panser les plaies. Le film a reçu le prix du Syndicat français de la critique de cinéma.

http://www.sacd.fr/Hommage-a-Francois-Dupeyron.4520.0.html

 

 

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