Berlinale : le jeune Français Anthony Bajon sacré meilleur acteur

Berlinale : le jeune Français Anthony Bajon sacré meilleur acteur
Publicité

Le festival du film de Berlin a décerné samedi soir son prix du meilleur acteur au jeune Français Anthony Bajon, à l’affiche de La prière de Cédric Kahn dans un rôle de toxicomane en quête de rédemption. « J’ai beaucoup prié pour avoir cet Ours [rires], c’est tout à fait incroyable, c’est un rêve pour moi », a-t-il déclaré devant la presse, décrivant l’accueil « splendide » de la Berlinale.

[avec AFP]

« Je me sens en fait comme un enfant qui ne peut pas contrôler ses émotions », a-t-il ajouté, avant d’évoquer son empathie pour les drogués, « des gens qui veulent s’en sortir » et son espoir de réussite pour le film, qui évoque des sujets « touchant le monde entier ».

Dans les pas d’acteurs illustres

L’acteur de 23 ans a fait ses débuts dans Les Ogres de Léa Fehner en 2015 et a eu des rôles secondaires dans Maryline de Guillaume Gallienne, Rodin de Jacques Doillon ou Nos années folles d’André Téchiné.

Avec ce prix, il devient le 7e acteur français primé à Berlin et prend la suite d’acteurs aussi illustres que Jean Gabin (récompensé en 1959 et 1971), Jean-Pierre Léaud (1966), Michel Simon (1967), Jean-Louis Trintignant (1968), Michel Piccoli (1982) et Jacques Gamblin (2002).

La Prière brosse le portrait de jeunes qui rejoignent une communauté isolée en montagne, où ils se soignent à force de discipline, dans l’amitié et la prière, pour en finir avec leurs addictions. Un mode de vie qu’ils adoptent parfois pendant des années avant d’espérer revenir à la vie à l’extérieur.

Le plus grand spectre de jeu

Anthony Bajon incarne Thomas, 22 ans, accro à l’héroïne. Du parcours de ce jeune, on ne saura presque rien, mais les blessures de l’enfant en lui affleurent parfois sur son visage poupin, notamment dans une scène inoubliable où il est face à l’actrice allemande Hanna Schygulla.

« Anthony a passé le casting au même titre que les autres. C’est lui qui avait le plus grand spectre de jeu. Il a quelque chose de candide », a estimé le réalisateur Cédric Kahn, interrogé par l’AFP.

« Ce qu’a apporté Cédric, c’est quelqu’un de très précis. Dans Les Ogres, je pouvais être en impro, en roue libre totale alors que là Cédric savait où il voulait aller », a souligné le jeune acteur.

Le film sortira le 21 mars sur les écrans français.

En savoir plus sur le film avec notre partenaire CCSF : La Prière.



 

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *