À Pantin, une exposition sur le chorégraphe Marius Petipa pour son bicentenaire

À Pantin, une exposition sur le chorégraphe Marius Petipa pour son bicentenaire
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Le Centre national de la danse de Pantin, près de Paris, propose jusqu’au 23 février une exposition sur le chorégraphe Marius Petipa, qui a servi les théâtres du Ballet impérial de Saint-Pétersbourg pendant 64 ans.

[AFP]

Marius Petipa est né à Marseille le 11 mars 1818 et fait ses premières classes de danseur en France, avant de partir à 29 ans pour le Ballet impérial où il est engagé comme premier danseur. Il y devient maître de ballet, et travaille aux différents théâtre du Ballet impérial (Bolchoï, Kamenny de Saint-Pétersbourg, Mariinsky, Théâtre de l’Ermitage…) jusqu’à sa retraite en 1904.

Il y signe une soixantaine de ballets, dont certains sont devenus des classiques incontournables des grandes maisons de ballet internationales, comme La Belle au bois dormant, Casse-noisette, Le Lac des cygnes, Don Quichotte et La Bayadère. On lui doit le grand ballet en trois ou quatre actes, qui occupe toute une soirée avec des décors et costumes splendides, ou encore les codes du pas de deux classique.

Aujourd’hui encore, la virtuosité d’un danseur se mesure à son aptitude à danser les variations de Petipa.

Marius Petipa et la France

La France découvre plutôt tardivement Petipa, en deux grandes vagues, rappelle Sylvie Jacq-Mioche, qui a conçu l’exposition avec Laurent Barré et Pascale Melani. La première est liée aux Ballets russes de Diaghilev et la seconde aux tournées soviétiques à partir des années 1950.

Mais c’est surtout à Rudolf Noureev que l’Opéra de Paris doit l’entrée à son répertoire des grands ballets initialement chorégraphiés par Petipa. Ancien danseur au Kirov (actuel Mariinski) le jeune Noureev s’était imbibé du répertoire du Petipa, et après son passage à l’Ouest, il commence par en remonter des extraits puis par produire ses propres relectures des grandes œuvres du maître : Raymonda pour le Royal Ballet de Londres, le Lac des cygnes pour Vienne etc.

Pour le Ballet de l’Opéra de Paris, qu’il dirige de 1983 à 1989, Noureev retouche ces productions ou en livre de nouvelles, toujours d’après Petipa, comme La Bayadère, sa dernière création quelques mois avant sa mort.

Héritage

Ces dernières années, les grands ballets de Noureev/Petipa, qui jouissaient d’une programmation de trois par saison, se limitent à une série par an à l’Opéra de Paris, posant la question de la transmission de ce patrimoine, relève le livret de l’exposition.

Le CND, qui s’appuie sur ses collections et ses grands fonds dont le fonds Noureev, donne à voir partitions, cartes postales, programmes de galas, albums photographiques, dessins, vidéos etc. L’exposition montre ainsi des « variations cinématographiques sur un tube », « L’entrée des ombres » de La Bayadère.

Le bicentenaire de la naissance de Petipa sera l’occasion d’expositions au musée Bakhrouchine de Moscou et au musée national de théâtre de musique de Saint-Pétersbourg.



 

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