Les Romanès reviennent à Paris défendre leur culture tzigane

Les Romanès reviennent à Paris défendre leur culture tzigane
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Un spectacle inspiré d’une légende russe tzigane, un autre de flamenco, du cirque et un centre artistique tzigane… La famille Romanès, qui plaide depuis plus de 20 ans pour sa culture tzigane à travers le cirque, accueillera du 6 au 8 avril sous son chapiteau, à deux pas de la Porte Maillot, des artistes russes tziganes qui donneront un spectacle-conte, Avant nous étions des oiseaux, inspiré d’une légende.

[avec AFP]

Entre enracinement culturel et universalité d’une parole qui attire les foules, la tribu Romanès continue de faire rêver les foules. « Saviez-vous qu’avant nous étions des oiseaux ? C’est la question qu’un vieux tzigane pose à de jeunes tziganes d’aujourd’hui… » Autour d’un feu, le vieil homme raconte avec nostalgie ce qu’ils étaient avant, un peuple nomade épris de liberté, sans intérêt pour les biens matériels, proche de la nature, leur principale source d’inspiration artistique.

Enracinement et universalité

« N’oublie jamais ta culture mon garçon ! N’oublie pas d’où tu viens, comme ça tu pourras partir plus loin », explique Delia Romanès, la matriarche de la troupe, résumant mardi pour l’AFP ce spectacle poétique mis en scène par le danseur et chorégraphe russe tzigane Petia Iourtchenko. « Cette légende tzigane s’incarnera grâce à la danse et au théâtre, plongeant le public dans l’imaginaire d’un peuple qui depuis toujours inspire les arts des cultures européennes », continue Delia Romanès.

Le 8 avril, dans le cadre de la Journée mondiale tzigane, les 35 artistes du cirque Romanès donneront le coup d’envoi de la reprise de leur spectacle Si tu ne m’aimes plus, je me jetterai par la fenêtre de la caravane !, une histoire d’amour entre deux jeunes gitans.

Ouverture du centre Tchiriclif

Les 12, 13 et 19 mai, les Romanès, qui se veulent « porte-drapeau de leur culture », ouvriront aussi dans leur campement un centre artistique tzigane, baptisé Tchiriclif, pour « permettre à un public manifestement passionné de découvrir plus largement et profondément la culture tzigane et gitane ».

Ils accueilleront la compagnie Kesaj Chave (les enfants de la fée) et ses 40 chanteurs et danseurs tziganes slovaques débordant d’énergie les 12 et 13 mai. « Dans leur énergie, il y a quelque chose de sauvage », estime Delia Romanès. « On dirait 40 chats sauvages sur la piste ! »

Au programme également le spectacle Amor del Flamenco, le 19 mai, avec le danseur gitan Amador Rojas, mondialement connu. Objets d’artisanat, jupes, tissus, produits cosmétiques, livres seront proposés à la vente dans un marché tzigane. Quant à « Julia la gitane », elle attendra les curieux pour leur dire la bonne aventure avec son jeu de tarot.

Le patriarche, Alexandre Romanès, fondateur du cirque, a reçu, lui, en novembre dernier la Légion d’honneur.

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