Mobilisation de soutien au réalisateur iranien Keywan Karimi

Mobilisation de soutien au réalisateur iranien Keywan Karimi
Publicité

Plus de 650 personnes, parmi lesquels de nombreux cinéastes et professionnels du cinéma français, belges et du monde entier, ont écrit jeudi une lettre de soutien au réalisateur iranien Keywan Karimi, condamné en première instance à Téhéran, le 14 octobre 2015,  à six ans de prison et 223 coups de fouet, pour « insulte envers le sacré » et « propagande » contre le gouvernement, à cause de son film Writing on city.

https://vimeo.com/109370912

Lettre ouverte au Chef de la magistrature iranienne pour la libération immédiate de Keywan Karimi

À l’attention du Chef de la Magistrature iranienne, M. Larijani

Il y a deux mois, nous avons appris que notre collègue cinéaste kurde iranien Keywan Karimi était condamné à 6 ans de prison et 223 coups de fouet pour « propagande contre le régime » et « insulte aux principes sacrés » en raison de son film Writing on the City. Déjà en 2013, Keywan Karimi avait été détenu en cachot disciplinaire pendant deux semaines, puis libéré sous caution, mais assigné à résidence sans possibilité de quitter le pays.

La semaine dernière, il a été entendu en appel, d’une manière qui nous laisse espérer une décision de justice en sa faveur.

Les artistes comme lui travaillent au dévoilement de la réalité, mais essaient également de rendre la vie plus belle et tolérable pour l’humanité; nous sommes convaincus que les films de Keywan Karimi œuvrent dans ce sens.

A une époque comme la nôtre, si marquée par la haine, nous pensons que le gouvernement et les citoyens doivent unir plus étroitement leurs forces, au lieu d’encourager davantage de violence armée ou de peurs, qui sont une menace pour nous tous. Dans l’urgence, et afin de sauver Keywan Karimi de la sévérité du jugement qui le menace, nous sommes résolus à mobiliser l’opinion publique pour sa cause, indépendamment des questions de nationalités et de religions.  Ainsi que votre grand poète Sadi l’a exprimé :

« Si un membre est frappé de douleur,
Les autres membres ne peuvent rester en paix.
Si vous n’avez aucune compassion pour la douleur d’autrui,
Vous ne méritez pas de conserver le nom d’humain. »

Par la présente lettre, nous vous demandons d’user de votre pouvoir pour faire annuler immédiatement toutes les peines décidées à l’encontre de Keywan Karimi, afin qu’il puisse voyager et continuer à travailler sans crainte.

Veuillez accepter l’assurance de notre très haute considération.

La communauté internationale des cinéastes

Parmi les signataires : Abderrahmane Sissako, Agnès Varda, Claire Denis, Claude Lanzmann, Katel Quillévéré, Pierre Salvadori…

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *