Printemps de Bourges : les hommes rendent un vibrant hommage à Barbara

Printemps de Bourges : les hommes rendent un vibrant hommage à Barbara
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Une « louve », une « amie intime », un « choc » sur scène… Telle était Barbara aux yeux des « hommes » à qui le Printemps de Bourges confie le soin de rendre hommage jeudi soir : Dominique A, Vincent Delerm, Tim Dup, Vincent Dedienne et Albin de la Simone. Tous se souviennent de la « Dame en noir », disparue il y a 20 ans, avant de la célébrer par le chant lors d’une création spéciale dirigée par le pianiste classique Alexandre Tharaud.

[avec AFP]

Témoignages.

Alexandre Tharaud : « Un souvenir intime »

« Le souvenir intime s’extirpe de mon walkman d’adolescent : je l’écoutais toutes mes nuits parce que j’étais déjà insomniaque. Comme l’a dit Gérard Depardieu, à la fin de son récent spectacle aux Bouffes du Nord : ‘elle a des mots qui consolent’. Notamment, à l’adolescence où on a vraiment besoin d’avoir une amie intime. C’est ce qu’elle était pour moi. »

« Je l’ai rencontrée en 1987, au Théâtre du Châtelet. Cela a vraiment été un choc. Je dois dire que ma vie n’a plus été la même après ce spectacle. »

« Vingt ans après, elle reste très présente. Certaines de ses chansons sont vraiment d’actualité, comme « Perlimpinpin », que j’ai interprétée avec la cantatrice Natalie Dessay en novembre 2015, lors de la cérémonie en hommage aux victimes » des attentats de Paris et de Saint-Denis.

Vincent Delerm : « Je me suis fabriqué en voulant faire ‘Barbara' »

« Le piano, la précision du rapport à la scène, l’élégance, la manière de faire sourire entre deux chansons bouleversantes, je me suis fabriqué en voulant « faire Barbara ». »

Dominique A : « Régulièrement, une chanson d’elle m’alpaguait »

Dominique A : « Elle ne faisait pas partie de la discothèque familiale, et pourtant elle aurait pu, mais mes parents ne l’ont jamais écoutée. Je pense qu’ils la trouvaient trop hautaine, trop sophistiquée. Et sans qu’elle m’accompagne au jour le jour, régulièrement, une chanson d’elle m’alpaguait. »

« En l’an 2000, en studio au pays de Galles, j’ai écouté une nuit une de ses premières chansons, « J’ai tué l’amour ». Et le lendemain je l’ai reprise en studio. J’étais encore dans l’émotion de la découverte, c’était comme une évidence de la reprendre. »

À propos de Nantes : « C’est la fusion parfaite d’une ville, d’un texte et d’une musique : les trois se répondent à merveille. Je pense que Nantes en ses vieux murs dégageait alors la tristesse sans fond de la chanson. »

Vincent Dedienne : « Elle m’a consolé »

« Mon rapport à Barbara est charnel. Quasiment maternel. À l’âge des premiers émois adolescents, elle m’a consolé, bercé, rassuré, guidé. Je l’ai écoutée comme un jeune loup débutant écoute sa mère, la louve, hurler dans la nuit. ».

Tim Dup : »Il m’a fallu grandir un peu pour saisir la richesse et la beauté de ses chansons »

Tim Dup a découvert Barbara après sa mort, en novembre 1997 : « Je l’ai écoutée petit, quelques chansons isolées, les plus connues sans doute. Mais j’ai découvert son œuvre bien plus tard. Il m’a fallu grandir un peu pour saisir toute la richesse et la beauté de ses chansons, pouvoir les apprécier, les comprendre aussi. »

« La chanson « Perlimpinpin » exprime cette rage de vivre, Barbara a ce don des chansons lucides et intemporelles. »

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