Tanguy Martinière met en scène “Oussama ce héros” de Dennis Kelly

Tanguy Martinière met en scène “Oussama ce héros” de Dennis Kelly
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La toute jeune compagnie “Les Paillettes n’y sont pour rien” crée son premier spectacle : Tanguy Martinière met en scène Oussama ce héros, texte du célèbre écrivain anglais Dennis Kelly, autant connu pour son abondante œuvre théâtrale que comme l’auteur des séries Pulling et Utopia.

Dossier de presse

Synopsis

Gary est un adolescent marginal qui tente de se constituer des repères : radical et simplificateur dans sa pensée, ses convictions penchent dangereusement vers le fanatisme. Mais les plus fanatiques ne sont pas toujours ceux que l’on croit, et le monde que Louise, Francis et Mark se recréent autour de lui est autrement plus effrayant.

Note d’intention

Qu’est-ce qui pousse Mandy, une jeune fille de 16 ans, à se retrouver dans le garage d’un homme d’une cinquantaine d’années pour jouer avec lui à un couple de stars en pleine interview ? Pourquoi Gary, un adolescent paumé de 15 ans, choisit de répondre à une demande d’exposé sur l’héroïsme par un exposé sur Oussama Ben Laden ? Que s’est-il passé dans ma tête lorsqu’à 7 ans, entendant à la radio la chanson Love at First Sight de Kylie Minogue j’ai fait d’elle une sorte de marraine bonne fée, amie et mère fantasmée, qui m’a suivi tout au long de ma vie jusqu’à la fin de mon adolescence ? La place des héros, c’est la première chose qui m’a intéressé dans cette pièce. Sur quels critères choisit-on nos idoles et pourquoi en avons-nous tant besoin ? Pourquoi nos idoles représentent-elles à la fois un espace de soulagement et un poids qui nous ramène à notre propre médiocrité ? Quelle que soit l’idole que l’on se choisit, qu’il s’agisse des Spice Girls, des Rolling Stones, de Barbara, de David Bowie, de Nirvana, etc., celle-ci répond à un manque bien ancré en nous : « une lueur d’espoir et de rêve qui illumine le monde et qui dit : c’est possible ».

À travers l’image du héros, de la légitimité qu’on lui octroie, cette pièce traite également de la notion de bien et de mal. Les personnages glissent dans l’horreur à cause de cette idée qu’ils sont du bon côté. Dans un milieu social laissé à l’abandon, noyé dans une culture sensationnaliste, il n’y a pas d’autre alternative que la violence pour se faire entendre.

Cette violence est inhérente à l’écriture de Dennis Kelly. C’est une partie de son œuvre qui m’interpelle et que j’ai envie de mettre sur une scène de théâtre. Elle me semble essentielle parce qu’elle permet de parler d’une violence réelle, de la montrer sans la minorer, mais en parvenant cependant à la décaler pour la rendre supportable, surprenante, parfois même drôle. Sans concession, elle nous met face aux problèmes de nos sociétés occidentales. Elle interroge aussi notre rapport avec elle : qu’est-ce qu’on peut regarder ? Pourquoi la regarde- t-on ? Y prend-on du plaisir ? Peut-elle être, à son tour, une échappatoire, lorsqu’elle est représentée sur une scène de théâtre ?

Les paillettes et l’hémoglobine s’affrontent le temps d’un spectacle. Cette contradiction me touche particulièrement car elle me renvoie à la question de pourquoi je fais du théâtre : questionner notre monde, dans toute sa brutalité, en essayant de s’élever et de grandir. Quels modèles avons-nous pour le faire ? Vers qui pouvons-nous nous tourner ? Comment participons-nous à la violence d’un système ?

Tanguy Martinière

Renseignements & Distribution

Durée : 1h20

Auteur : Dennis Kelly
Metteur en scène : Tanguy Martinière
Avec Cyrian Caléca, Joséphine Lévy, Romain Mas, Manon Simier, Hugo Tejero
Collaboration chorégraphique : Anne Brugé

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