Vic Vogel, monstre sacré de la musique jazz canadienne, meurt à l’âge de 84 ans

Vic Vogel, monstre sacré de la musique jazz canadienne, meurt à l’âge de 84 ans
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Monstre sacré de la musique jazz canadienne, Vic Vogel est mort hier des suites d’un cancer, lundi matin du 16 septembre 2019, dans sa demeure de Montréal. Il avait 84 ans. Un communiqué de presse a été publié par la famille hier soir, que nous reproduisons intégralement.

[Communiqué]

Nous avons la grande tristesse de vous apprendre le décès de Vic Vogel, monstre sacré de la musique jazz canadienne. Ce dernier s’est éteint ce lundi matin du 16 septembre 2019 à 9h35 dans sa demeure de Montréal aux côtés de sa maîtresse, son piano Steinway sur lequel il a joué depuis l’âge de 16 ans.

Vic Laisse dans le deuil, sa fille Vanessa (Guirec Duperrin) , son fils Sébastien (Nissrine El-Tawil), ses petits-fils Mikkel et Viktor ainsi que leur père Ian J. Drolet, sa petite-fille Alicia, la mère de Vanessa, Dominique Houle, son gérant et grand ami Bob Pover, son fils William Pover et son épouse Tandy, les membres actuel et passé du Le Jazz Big Band, la grande famille musicale, ces nombreux amis, complices et fans.

RIP Vic Vogel

Pianiste, chef d’orchestre, compositeur, arrangeur et tromboniste, Vic Vogel (Victor Stefan Vogel) est né à Montréal le 3 août 1935. Musicien actif dès l’âge de 14 ans, Vic Vogel a acquis la plupart de ses connaissances de façon autodidacte. Après avoir joué dans plusieurs orchestres de danse à la fin des années 1950, il dirigea son premier ensemble en 1960 au club Chez Paré, puis tourna avec Les Doubles Six de Paris en 1961 et l’orchestre de jazz de la Société Radio-Canada en 1966. C’est en 1968 qu’il a fondé son « Le Jazz Big Band » qu’il dirige encore aujourd’hui depuis plus de 50 ans. Considéré comme étant le « meilleur big band de l’Industrie » dans les années 1980, ce groupe a enregistré plusieurs albums dont « Vic Vogel and the Awesome Big Band », qui s’est inscrit au palmarès du Billboard américain en 1987.

Vic Vogel représente une page d’histoire du patrimoine canadien. Il a dirigé, composé, arrangé et orchestré la musique présentée à l’Expo 1967, Terre Des Hommes 1968, des Jeux Olympiques de Montréal de 1976 (dont un enregistrement pour la maison Polydor devenu disque Platine avec plus de 200 000 copies vendues) et des Jeux du Canada de 1985. Que ce soit pour le théâtre, la télévision, la radio, les orchestres symphoniques ou les multiples ensembles de jazz qu’il a dirigé, son Œuvre compte plus de 2000 pièces composées ou arrangées. On estime à plus de 10, 000 le nombre de prestations que Vic Vogel a présenté au cours de ses 70 ans de carrière.

De 1970 à aujourd’hui, comme chef d’orchestre, directeur musical, compositeur, arrangeur et interprète, il a aussi marqué l’histoire de la télévision et la radio en collaborant aux émissions « Music-Hall », « Les Couches-Tard », « Femmes d’Aujourd’hui », « Vedettes en Direct », « Feu Vert », « Jeunesse Oblige », « Jazz Beat », « Jazz sur le Vif », « Jazz en Liberté » et « Jazz Canadiana ». Compositeur et arrangeur pour plusieurs productions de l’ONF, il a entre autres signé la musique des films Capricorne Challenge (1976), Black Mirror (1981) et Kings of Ungava (1981).

Dès les années 1970, il était au cœur du milieu artistique québécois en écrivant et dirigeant plus de 500 heures de musique pour les comédies musicales présentées au Théâtre des Variétés de Gilles Latulippe. En 1980, le groupe rock québécois Offenbach lui commande les arrangements de ce qui deviendra un disque légendaire, Offenbach En Fusion, qui s’est mérité un Trophée Félix à l’ADISQ pour le « meilleur album Rock de l’année » et un Disque d’Or de plus de 80 000 copies vendues. Architecte du jazz montréalais, Vic Vogel a participé à 34 éditions du Festival International de Jazz de Montréal. Ce dernier lui a remis le prestigieux Prix Oscar Peterson en 1992. La même année, il fut nommé « Personnalité de la semaine » dans le quotidien La Presse, en hommage à l’ensemble de sa carrière. En 2015, M. Vogel a reçu, des mains du président du FIJM, Alain Simard, et du directeur artistique du festival, André Ménard, le prix Miles-Davis hors-série, soulignant l’ensemble de son œuvre. Très apprécié et impliqué à Cuba depuis le début des années 1990, Vic Vogel est le seul étranger a recevoir, des mains du Ministère de la culture de Holguin, l’une des plus importantes reconnaissances offerte aux artistes à Cuba, El Angelote.

Il a partagé la scène avec plus de 2,000 artistes parmi les plus grands musiciens d’ici et d’ailleurs dont, Paul Anka, Sammy Davis Jr, Édith Piaf, Céline Dion, Michel Legrand, Jerry Lewis, Chucho Valdès, Maynard Ferguson, Oscar Peterson, Ella Fitzgerald, Phil Wood, Gerry Mulligan, Mel Tormé et Dizzy Gillespie. Il a également collaboré de manière intermittente avec des grands ensembles classiques, notamment l’Orchestre Symphonique de Québec (1978), l’Orchestre Symphonique de Montréal (1989), le Symphonic Nova Scotia Orchestra (1988) et le Shanghai Broadcasting Symphonic Orchestra (2001). Septuagénaire en 2005, Vic Vogel représentait la Société Radio-Canada au sein du « Europeen Broadcast Unit » de l’Union Européenne pour composer, arranger et diriger le « Europeen Youth Jazz Orchestra », avec lequel il a réalisé une tournée européenne et enregistré un album, Hommage à Oscar Peterson.

La famille de Vic Vogel est reconnaissante des condoléances et ne commentera pas d’avantage.
Une célébration en son honneur aura lieu prochainement.

Source : Facebook de Vic Vogel
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