1 000 BPM, ou l’expérience esthétique paroxystique des « rave parties » et des Teknivals

1 000 BPM, ou l’expérience esthétique paroxystique des « rave parties » et des Teknivals
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Dans l’article qui inaugurait cette série, la culture était définie comme une action collective générant une expérience esthétique. Cependant, la culture ne se limite jamais à ce seul enjeu. Les pratiques culturelles mobilisent toujours simultanément d’autres sens sociaux et d’autres buts, en proportions variables, plus ou moins nobles : politiques, économiques, sociaux, mais possiblement aussi, ludiques, festifs, éducatifs, religieux, etc.

[Écho de la presse]

Cette série d’articles a pour but de présenter certaines de ces pratiques au fondement esthétique, mais dont les sens et les finalités vont bien au-delà. Rappelons qu’il n’est pas question de dire ici que toutes les pratiques culturelles se valent, mais qu’elles ne peuvent pas se valoir à partir du moment où leurs finalités diffèrent.

Sur le terrain

Le périmètre est bouclé, toutes les routes sont coupées, le Teknival se mérite. « C’est à 5 km ! » nous répondent trois gendarmes en gilets fluorescents, plutôt affables et rieurs d’ailleurs. Derrière eux, j’aperçois l’imposant PC sécurité : deux semi-remorques, rouge pour les pompiers et bleu pour les gendarmes ; le ronron du groupe électrogène est baigné de lumière éblouissante.

Avec Véronique et Fatna, nous marchons sur une petite route où se succèdent, entre les piétons, les véhicules de gendarmerie, de pompiers et de la sécurité civile. Après 30 minutes de marche, nous arrivons dans un champ, au cœur d’un bocage, en lisière de forêt. Sous l’hélicoptère de la gendarmerie qui tourne en permanence stationne l’avant-garde des teuffeurs, ceux qui ont déjoué la surveillance policière le premier jour et qui ont pu s’installer à proximité directe des « murs de sons ». Au milieu des voitures, des camions et des bus de travellers aménagés, on aperçoit des dizaines de tentes Quechuas. Depuis plusieurs minutes déjà, nos cœurs et nos corps ont commencé à vibrer sous l’intensité du beat, des basses et des infrabasses. Nous sommes le 30 avril 2017, et environ 40 000 personnes, plutôt jeunes, se sont retrouvées pour danser dans ce champ de la commune de Pernay près de Tours.

Lire l’article complet de Fabrice Raffin sur le site The Conversation.



 

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