Le procès Weinstein, crucial pour le mouvement #MeToo, s’ouvre à New York

Le procès Weinstein, crucial pour le mouvement #MeToo, s’ouvre à New York
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Le procès du producteur de cinéma Harvey Weinstein, accusé de multiples agressions sexuelles, doit s’ouvrir lundi à Manhattan, rendez-vous crucial pour le mouvement #MeToo qui espère des sanctions pénales après avoir fait chuter de nombreux hommes de pouvoir.

Depuis les premières révélations du New York Times début octobre 2017, plus de quatre-vingts femmes, dont des célébrités comme Gwyneth Paltrow, Angelina Jolie ou Léa Seydoux, ont accusé Harvey Weinstein, ex-magnat hollywoodien et faiseur d’Oscars longtemps vénéré, de les avoir harcelées ou agressées sexuellement.

Deux femmes directement concernées par le procès

Mais le procès ne concerne directement que deux d’entre elles, ce qui montre la difficulté de construire un dossier pénal sans preuve matérielle et sans témoin, autour de faits remontant souvent à plusieurs années. L’ancienne assistante de production Mimi Haleyi affirme qu’Harvey Weinstein l’a agressée sexuellement dans son appartement new-yorkais en juillet 2006. La seconde victime présumée, demeurée anonyme, l’accuse d’un viol en mars 2013 dans une chambre d’hôtel new-yorkaise.

L’acte d’accusation, modifié en août, inclut une troisième femme, l’actrice Annabella Sciorra, qui affirme avoir été sexuellement agressée par M. Weinstein en 1993.

Les faits la concernant sont prescrits, mais doivent permettre à l’accusation d’étayer le chef d’inculpation de comportement sexuel « prédateur », qui fait risquer la perpétuité au producteur de soixante-sept ans.

Une condamnation pas si aisée…

Une condamnation de l’ex-patron du studio Miramax serait une victoire majeure pour le mouvement #MeToo et l’organisation Time’s Up née dans son sillage, qui combat harcèlement sexuel et discrimination à Hollywood et au-delà. Car si depuis 2017 #MeToo a fait tomber de nombreux hommes de pouvoir, la quasi-totalité a échappé à des poursuites pénales.

Le seul autre procès en vue concerne le chanteur R. Kelly, inculpé l’an dernier d’agressions sexuelles sur des jeunes femmes, parfois mineures. L’acteur américain Bill Cosby a ailleurs été condamné en septembre 2018 à trois ans de prison minimum, mais les poursuites avaient commencé avant l’affaire Weinstein.

avec AFP



 

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