Liberté intérieure…

Liberté intérieure…
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La course frénétique de la civilisation technique est angoissée : « Nous avons choisi la frénésie comme mode d’existence et nous inventons des machines pour nous la rendre supportable », écrit Pierre Rabhi. La machine de la communication de masse a échappé à ses créateurs. Conçue pour divertir et informer, elle ne le fait qu’en apparence. En réalité, elle est un accélérateur de particules dont résulte une forme d’état de choc permanent des opinions et des cerveaux. Où demeure l’espace pour ce que Finkielkraut nomme « la vie avec la pensée » ?

Cet espace est dans l’homme intérieur, là où siège le trésor de la liberté intérieure. Ce sanctuaire sacré et inviolable constitue, particulièrement pour les artistes, le champ d’une réalité non quantifiable par la société technique. Il est la porte d’entrée d’une forme de transcendance, même profane.

Que cultiver dans ce champ ? Le talent reçu bien sûr, manifestation d’un don mystérieux car gratuit. C’est un mystère d’élection. Que faire de ce talent ? Par exemple, chercher et déployer dans l’art le bien, le grand, le vrai et le beau que la machine ne peut donner puisqu’elle n’accomplira jamais aucun acte de liberté.

Pour notre part, chaque acte de liberté intérieure que nous posons est une particule qui échappe à la centrifugeuse pour se réfugier hors de l’espace-temps, là où notre finitude prend une dimension infinie.

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