Première Nuit du cirque : un événement pour célébrer la vitalité d’un art de création

Première Nuit du cirque : un événement pour célébrer la vitalité d’un art de création
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Après la Nuit des musées ou la Nuit blanche, place à la première Nuit du cirque ! Organisée par Territoires de Cirque, le vendredi 15 novembre, la Nuit du cirque entend promouvoir le cirque contemporain sous toutes ses formes. Plus de 80 manifestations auront lieu dans toute la France.

Le cirque contemporain est protéiforme. Il se frotte à d’autres disciplines pour explorer de nouvelles possibilités et se réinventer en permanence. La Nuit du cirque, qui aura lieu pour sa première édition le vendredi 15 novembre, a été créée pour célébrer cette vitalité.

L’événement, soutenu par le ministère de la Culture, a été impulsé par Territoires de Cirque. Cette association compte aujourd’hui 48 membres dont les 12 pôles nationaux du cirque contemporain. Elle a été créée en 2004 pour rassembler les structures liées à cet art et accompagner son développement. « L’association permet d’échanger sur toutes les questions qui touchent la filière comme la formation, la constitution de compagnie, la fin de carrière mais aussi le lobbying et l’avenir du cirque, précise Philippe le Gal, président de Territoires de Cirque. Après l’Année des arts du cirque en 2001 et la création des pôles nationaux en 2010, nous nous sommes dit qu’il nous fallait prendre une photographie de ce qui s’est tramé en vingt ans, un rendez-vous ouvert pour célébrer l’expansion de la diffusion du cirque de création. »

Affirmation d’un art majeur

Pour intéresser la presse et les collectivités à l’événement, l’association a voulu créer un focus. « Il fallait un concept. Celui de la nuit fonctionne : il y a la nuit des musées, la nuit blanche, la nuit de la science… La nuit appelle la lumière, alors nous nous sommes dit : allons-y ! » Ensuite, il a fallu se décider sur une date. Hors de question de se mêler aux festivités de décembre. En revanche, un créneau était à prendre en novembre. L’association a misé sur le premier week-end après la célébration de l’Armistice.

Quant aux interventions elles-mêmes, elles sont très diversifiées. « Le fait qu’il n’y a qu’une seule date, c’est un peu coercitif, reconnaît Philippe Le Gal. Certains, parmi nous, avait un problème de calendrier. Alors, on s’est dit que la participation devait être libre et ouverte. Cela peut prendre la forme de spectacle mais aussi de film, de rencontre, de sortie de résidence ou d’entraînement collectif au milieu de la cité, comme des happenings ou les flash mob en danse. » La programmation a aussi essayé de valoriser la présence d’artistes féminines dans le monde du cirque.

Même si le ministère de la Culture est déjà le partenaire financier de l’événement, le président reconnaît qu’il s’agit aussi d’une opération de communication. « Si nous voulons inviter le grand public, nous désirons aussi par cette nuit rappeler au ministère que le cirque contemporain est un art populaire. Il a la capacité d’aller à la rencontre des publics et de s’imposer à eux sans que ce soit de manière intimidante, comme dans les théâtres bourgeois du XVIIIe et XIXe. C’est un art de la marge, nomade, qui se déplace dans différents espaces. Mais cela ne l’empêche pas d’être un art majeur, exigeant et qui ne cède en rien à la facilité. » Pour l’association, cette nuit doit aussi affirmer que le cirque de création se distingue de la tradition et du cirque des enseignes commerciales.

Vers une nuit européenne

Les manifestations liées à cette Nuit du cirque se produiront dans toute la France, au sein des douze pôles nationaux. Plus de soixante compagnies émergentes ou confirmées participeront à l’événement ; plus de quatre-vingts performances artistiques ont été programmées.

Le président de Territoires de cirque a bien l’intention d’inscrire cette nuit dans la durée. L’événement sera reconduit une seconde fois dès 2020, mais du vendredi 13 au dimanche 15 novembre. « Cette première année est un test, mais la prochaine ne le sera pas, assure Philippe le Gal. Notre ambition, à terme, c’est d’aller vers une nuit européenne. L’espace Catastrophe à Bruxelles est déjà partenaire. » Circostrada, le réseau européen pour le cirque et les arts de la rue, et CircusNext, un label de cirque européen, se joindront également à l’événement.

Pour y participer, nul besoin d’être membre de Territoires de Cirque ; il suffit simplement de défendre les mêmes valeurs en faveur d’un cirque de création et d’entrer en contact avec les membres du collectif au niveau local.

Chloé GOUDENHOOFT

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Photographie de Une – Racine(s), par la Cie L’attraction (crédits : Nathalie Sternalski)



 

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