Professionnels du cinéma français : investissez à fond sur la VàD !

Professionnels du cinéma français : investissez à fond sur la VàD !
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Réalisateurs, producteurs et diffuseurs, intensifiez votre approche de la vidéo à la demande ! C’est ce qui ressort d’une étude réalisée par un observatoire lié au CNC. Plus qu’un effet de mode, la vidéo à la demande est en perpétuelle expansion, utilisée de manière toujours plus fréquente : les abonnements, surtout par le biais de l’ordinateur, explosent. Si l’offre française se défend bien, elle reste inférieure à celle issue des États-Unis, proche des 100 % en conversion.

[Décryptage]

Pas de doute, la vidéo à la demande (VàD) s’ancre dans les habitudes de consommation. Sur la période de janvier à septembre 2016, l’utilisation intensive (au moins une fois par jour) augmente de 1,2 point par rapport à la même période l’année dernière. Le nombre d’utilisateurs assidus (au moins une fois par semaine) augmente de 4,8 points, celui des utilisateurs réguliers (au mois une fois par mois) de 5,4 %. L’utilisation occasionnelle diminue quant à elle de 11,3 %. Plus d’un tiers des internautes (35,7 %) déclarent avoir déjà payé pour visionner un programme en VàD en septembre 2016.

Les abonnements VàD augmente de… 100 % !

Si la consommation sur télévision et terminaux mobiles se renforce (+ 3,1 et + 0,5), elle diminue de 0,7 % sur ordinateur et de 0,4 % sur tablette pour cette même période. La prééminence de la location revient à la télévision, alors qu’une part élevée d’achat est réalisée sur des appareils mobiles. L’étude note en revanche un recours élevé aux abonnements sur ordinateur par rapport à la location ou l’achat.

Face à cet engouement, le marché prospère. La VàD a généré 230,58 millions d’euros sur cette période, soit… 21,5 % de plus qu’en 2015 sur la même période ! Le paiement à l’acte augmente de 4 % grâce à l’achat (+ 28,1 %), alors que la location recule de 4,2 %.

Les abonnements, quant à eux, explosent (+ 100,2 %). Ils représentent 30 % du marché contre 70 % pour le paiement à l’acte (21,8 % pour l’achat et 48,1 % des locations). En terme de plates-formes d’utilisation, la préférence revient à MyTF1 VOD (32,2 %), suivi d’Orange (27,7 %) et de Netflix (25,8 %).

Près de 500 films disponibles six mois après leur sortie en salles

Cette consommation concerne une bonne part des films français, mais dans une moindre mesure que pour les productions outre-Atlantique. En 2015, 72,7 % des films français sortis en salle étaient exploités en VàD contre 93,6 % des films américains. Au total, 484 films étaient disponibles en VàD six mois après leur sortie en salles, le délai légal étant de 4 mois.

Même constat concernant l’exploitation des films en vidéo physique : 69,3 % des productions françaises sortent en DVD ou Blu-ray contre 90,1 % des américaines. 399 films – toutes nationalités confondues – étaient disponibles en vidéo physique moins de 6 mois après leur sortie en salles : 78 % des films français contre la quasi totalité des films américains.

Cette disproportion entre la France et les États-Unis se vérifie également pour ce qui concerne la fréquentation. L’offre française de film s affiche un recul des locations à l’acte de 1,4 % en septembre 2016, par rapport à janvier (2 897 films), alors que l’offre américaine augmente de 2,1 % (4 845). Une même chute s’observe concernant l’abonnement : l’offre française recule de 22,9 % en septembre 2016, par rapport à l’année dernière, alors que la location de films de cinéma américains augmentent de 11,9 %.

Le cinéma sélectionne ses plates-formes

Les films affichent en tout cas une belle augmentation. Sur cette même période, l’offre de vidéo à la demande (37 811 programmes actifs) affiche un recul de 12,2 % par rapport à 2015. Le nombre de films augmente en revanche de 5,9 % (13 344). 31,1 % de films disponibles ne l’étaient que sur une seule plate-forme en septembre 2016, mais 29,3 % des films l’étaient sur au moins 4 plates-formes. L’offre cinéma se montre plus sélective : près d’un tiers des films était disponible en septembre, alors qu’ils n’étaient que 3 % à être présents sur au moins quatre plates-formes.

Chloé GOUDENHOOFT

En téléchargement : étude complète de l’observatoire de la VàD.

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