RIP. Georges Prêtre, le chef d’orchestre préféré de la Callas, est mort (1924-2017)
Avec son physique de jeune premier, ses yeux bleus et sa carrure d’athlète, Georges Prêtre aurait sans doute pu faire une carrière au cinéma. Mais le musicien français a préféré la musique. Celui qui fut chef invité durant plus d’un demi-siècle de l’Orchestre philharmonique de Vienne, et dont l’Orchestre symphonique de Vienne avait fait son chef à vie, est mort à l’âge de 92 ans, mercredi 4 janvier, dans sa propriété du château de Vaudricourt, à Navès (Tarn), près de Castres.
La carrière du maestro, apprécié et fêté à l’étranger, alors même qu’il se produisait peu en France, illustre une fois de plus que nul n’est prophète en son pays. La ville d’accueil est pourtant réputée pour sa connaissance et son amour de la musique : durant plus d’un demi-siècle, Vienne aura consacré Georges Prêtre, ce qui ne suffira pas à mettre la puce à l’oreille des Français. Alors qu’ils lui octroient en 1997 une Victoire de la musique classique dans la catégorie chef d’orchestre, les Viennois lui offrent un somptuaire cadeau d’anniversaire pour ses 80 ans : Georges Prêtre est promu membre d’honneur de la Société des amis de la musique de Vienne (avant lui, Hector Berlioz et Camille Saint-Saëns se sont vu ainsi distingué).
Mieux : en 2008 et 2010, il sera le premier chef français à monter au pupitre du Philharmonique de Vienne pour le prestigieux concert du Nouvel An, un événement diffusé dans 72 pays et vu par 50 millions de téléspectateurs, qui vaudra au chef français le triomphe d’une ovation de trois longues minutes dans la salle dorée du Musikverein. « Vous comprendrez que je me sente un peu viennois… », disait-il sans fausse modestie.
Lire l’article de Marie-Aude Roux sur Le Monde.