13 octobre 1838 : Mendelssohn plein de fausse modestie ?

13 octobre 1838 : Mendelssohn plein de fausse modestie ?
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Instant classique – 13 octobre 1838… 181 ans jour pour jour. Au printemps 1839, Felix Mendelssohn écrit à son ami chef d’orchestre Ferdinand Hiller en lui glissant une pièce jointe, sa nouvelle sonate pour piano et violoncelle, première composition pour ce duo du compositeur de 30 ans : « Elle vient de paraître et je te l’envoie seulement à cause de la jolie couverture, et aussi parce que c’est une nouveauté. Autrement, elle ne vaut pas grand chose ».

L’année précédente, le jeune homme avait projeté cette partition pour son frère Paul, qui jouait du violoncelle en amateur. Il n’avait pas bien digéré le rejet de ses sonates pour violon et souhaitait rebondir avec un autre instrument. Il commence donc à écrire sa sonate pour violoncelle au printemps 1838, avant de s’interrompre, repris par l’envie d’écrire à nouveau une sonate pour violon… Peine perdue, une fois encore, il juge ce dernier essai trop décevant et revient donc au violoncelle. Il achève cette sonate, son opus 45, le 13 octobre 1838 exactement.

Difficile de le suivre lorsqu’il proclame qu’elle « ne vaut pas grand chose » ! Ce n’est sans doute pas son œuvre phare, et la seconde sonate pour violoncelle qu’il écrira plus de quatre ans après se révèlera plus réussie encore, mais la première ne manque ni d’élégance – mot qui colle en toutes circonstances à Mendelssohn – ni de finesse. Jusqu’à ces toutes dernières minutes, lorsque le compositeur nous amène tout doucement vers une fin qu’on attend plus marquée alors que la sonate s’éteint tout doucement.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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