15 octobre 1880 : Saint-Saëns ou l’élégance faite violon
Instant classique – 15 octobre 1880… 139 ans jour pour jour. C’est, comme souvent à cette époque, pour le violoniste virtuose Pablo de Sarasate et à sa demande que Camille Saint-Saëns compose son troisième (et dernier) concerto pour violon et orchestre.
Sarasate le crée à Hambourg il y a tout juste 139 ans. Saint-Saëns avait déjà réalisé pour lui plusieurs autres œuvres concertantes. Ce concerto est le plus célèbre de son auteur, même s’il souffre des mêmes préjugés qui encombrent Saint-Saëns, considéré trop souvent comme un compositeur de seconde zone. Il faut dire qu’il n’a pas trop aidé lui-même, en revendiquant une sorte d’académisme dont il n’a pas toujours fait la preuve, sans pour autant jamais être « avant-gardiste ».
Il n’en demeure pas moins que cette œuvre brillante lui permet à nouveau de démontrer son merveilleux sens mélodique et vous reconnaîtrez peut-être le thème principal de ce troisième et dernier mouvement, comme vous reconnaîtriez sans doute la douce berceuse du second mouvement, andantino, idéale pour vous réveiller un dimanche matin.
J’ai quand même choisi le finale, qui plus est dans une interprétation idéale. L’enregistrement est ancien (1950) et monophonique, mais très clair et le violon de Francescatti est d’une pureté sans faille, sous la direction nerveuse et fouillée de Dimitri Mitropoulos. Une merveille pleine de vie et de gaité !