16 septembre 1800 : le tube bien oublié de François-Adrien Boieldieu

16 septembre 1800 : le tube bien oublié de François-Adrien Boieldieu
Publicité

16 septembre 1800 Il y a 221 ans aujourd’hui, François-Adrien Boieldieu déclenche une espèce d’hystérie européenne avec une œuvre qui se propage comme une traînée de poudre dans tous les théâtres : Le Calife de Bagdad, petite pochade sentimentale inspirée des Mille et une nuits. Un immense triomphe dont il ne reste à peu près rien aujourd’hui…

On connaît aujourd’hui François-Adrien Boieldieu d’abord pour le fameux opéra La Dame blanche, l’un des très grands titres de l’opéra français de la première moitié du XIXe siècle. Mais c’était le chant du cygne du compositeur, qui meurt neuf ans après cet ultime triomphe. François-Adrien Boieldieu avait déjà une vie créatrice bien remplie, lui qui avait présenté son premier opéra en 1793 à dix-sept ans (La fille coupable, un titre tout indiqué en pleine Terreur…) à Rouen, avant de traverser le Directoire, puis le Consulat avec une renommée grandissante.

Il n’a pas vingt-cinq ans lorsqu’il déclenche une espèce d’hystérie européenne avec une œuvre qui se propage comme une traînée de poudre dans tous les théâtres : Le Calife de Bagdad, petite pochade sentimentale inspirée des Mille et une nuits.

Créé à l’Opéra-Comique il y a tout juste deux cent vingt-et-un ans, l’opéra suscite des vocations (Carl Maria von Weber avec Abu Hassan, Gioachino Rossini avec Adina) mais aussi des groumpferies un peu jalouses. Ainsi, Luigi Cherubini demande à Boieldieu s’il n’a pas honte d’avoir obtenu un succès aussi peu mérité… Pour autant, cinquante ans après sa création, l’œuvre fête sa 800e représentation…

Même si vous tendez l’oreille à cause du titre, vous n’entendrez aucune « turquerie » dans la partition, au contraire : rien de plus conforme à la musique française d’alors, avec ses influences italiennes et allemandes (l’opéra est d’ailleurs souvent repris outre-Rhin).

Il ne reste à peu près rien de cet immense triomphe qui ouvrira, quelques années après, les portes de la cour impériale russe à Boieldieu, invité à animer musicalement les menus plaisirs du tsar Alexandre 1er pendant presque neuf ans. Sauf cette ouverture superbe, que Hector Berlioz portait aux nues et qu’on écoute avec grand plaisir.

Cédric MANUEL



À chaque jour son instant classique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *