20 avril 1838 : Schumman et ses Clarettes ? Wieckettes ? Non, ses Novellettes !
Instant classique – 20 avril 1838… 180 années jour pour jour. En pleine effervescence créative, Robert Schumann écrit en 1838 plusieurs œuvres importantes et qui resteront très célèbres, comme les Scènes d’enfants ou les Kreisleriana.
Mais il compose aussi huit autres pièces pour piano qui sont moins connues, mais qui n’en sont pas moins remarquables, les Novellettes.
Car en 1838, Robert Schumann est tout entier tourné vers Clara Wieck, l’amour de sa vie qu’il n’a pas encore réussi à épouser, en raison de l’opposition farouche du père de la jeune femme. Ces pièces pour piano sont pour elle, comme tout ce que fait Schumann, comme tout ce qu’il fera. Dans toute son œuvre, la figure de Clara est omniprésente. Ces huit pièces sont, comme le dit Schumann lui-même « des badinages, des histoires d’Egmont, des scènes de famille avec des pères, des mariages, bref rien que les choses les plus chères et les plus aimables. Je les ai intitulées Novellettes parce que tu t’appelles Clara et que les Wieckettes ne sonnent pas bien ».
Pour autant, vous aurez remarqué qu’il ne les a pas appelées « Clarettes » non plus. En fait, le titre vient du nom d’une autre pianiste qui s’appelait Novello et que Schumann admirait en tant qu’artiste… Et quel était le prénom de cette pianiste, à votre avis ? Gagné, elle s’appelait Clara.
Les Novellettes sont une partition très dense, qui dure plus de trois quarts d’heure au total. Il y a tout juste 180 ans, alors qu’elles sortent toute fraîches de la plume de Robert Schumann, Franz Liszt, impressionné, joue déjà en public la n°2 à Leipzig. C’est l’une des plus virtuoses, qui fait penser à un tourbillon irrépressible. L’âme de Schumann emportée par l’image de sa Clara.
À chaque jour son instant classique !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »
