22 mars 1783 : quand Mozart compose de petits concerto « faciles »

22 mars 1783 : quand Mozart compose de petits concerto « faciles »
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Instant classique – 22 mars 1783… 236 ans jour pour jour. À la toute fin de l’année 1782, Wolfgang Amadeus Mozart écrit à son père qu’il a écrit trois concertos pour piano, qui ont fait l’objet d’une souscription et qui sont donc destinés à la noblesse de Vienne.

Dans cette lettre, Mozart dit sans ambages qu’il n’a pas cherché à trop se fouler : « Ces concertos tiennent le juste milieu entre le trop difficile et le trop facile. Ils sont très brillants, agréables à l’oreille, sans tomber dans la pauvreté… Pour obtenir le succès, il faut écrire des choses si compréhensibles qu’un cocher pourrait les chanter ensuite. » Ces concertos, qui deviendront les numéros 11 (K413), 12 (K414) et 13 (K415), occupent donc une place un peu à part dans la gigantesque production mozartienne.

Pourtant, ils ont chacun leur identité, faite de charme et d’une (relative) simplicité. Le dernier des trois, cependant, est celui par lequel Mozart montre que s’il veut bien être simple, il ne veut pas pour autant céder à la facilité. Ce concerto est donc plus orchestré que les deux autres et le plus élaboré des trois.

Mozart le joue lui-même ce 22 mars 1783, lors d’une « académie » donnée à Vienne. Il commence par un mouvement très décidé et très entraînant, s’endort un brin lors de l’andante puis réveille tout le monde pour le rondo final, petite danse légère et sautillante qui soudain s’arrête net pour laisser place à un triste adagio qui alterne avec la danse jusqu’au finale, inhabituellement pianissimo, comme un souffle.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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