6 avril 1825 : la « relique » de Schubert

6 avril 1825 : la « relique » de Schubert
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Instant classique – 6 (?) avril 1825… 194 ans jour pour jour. On le sait, il n’y a pas, chez Franz Schubert, que la huitième symphonie qui soit inachevée.

Le compositeur a connu une longue période durant laquelle il n’a pas terminé quantité de travaux qu’il a laissés, soit pour les terminer plus tard, soit pour ne plus jamais y retourner. En avril 1825, il met en chantier une grande sonate pour piano, alors qu’il se trouve dans une période de profonde inspiration.

Dès le moderato initial, on sent qu’on va avoir l’un des grands chefs-d’œuvre du jeune homme. Mais voilà, Schubert n’écrira complètement que les deux premiers mouvements, laissant inachevés les deux suivants, sans qu’on sache bien pourquoi, puisque l’indécision dont il est question plus haut l’avait surtout frappé à la fin des années 1810 et au début de la décennie suivante.

On a donc cru que c’était la dernière sonate de Schubert, interrompue par la mort de son auteur, ce qui n’a guère de crédibilité. Pourtant, c’est la raison pour laquelle l’éditeur initial de la sonate lui donna le titre un peu trop religieux de « Relique », qui lui est toujours attachée.

En voici, par le grand Wilhelm Kempff, les deux premiers mouvements, les seuls complets, d’une teinte plutôt sombre et obsessionnelle, avec des phases d’apaisement teintées d’inquiétude. Et si Schubert avait eu peur de ses propres pressentiments ?

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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