6 décembre 1881 : l’adieu profane de Brahms à un ami

6 décembre 1881 : l’adieu profane de Brahms à un ami
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Instant classique – 6 décembre 1881… 137 années jour pour jour. Johannes Brahms avait de nombreux amis auxquels il était très fidèle. Le peintre Anselm Feuerbach était de ceux-là.

À sa mort, à Rome en 1880, Brahms fut donc profondément affecté et repensa immédiatement à un poème de Friedrich von Schiller qui l’avait beaucoup impressionné lorsqu’il l’avait découvert quelques années auparavant, mis en musique par un autre de ses amis, Hermann Goetz, prématurément mort lui aussi.

Ce poème, Nenie, que Brahms rebaptisa Nänie, évoque la mort de la beauté éphémère, sur la base d’images tirées de la mythologie grecque. Les Nénies, dans la Rome antique, étaient des poèmes chantés par les pleureuses dans les cortèges funéraires. La visite de Brahms à Naples et en Sicile, au printemps 1881, le souvenir du poème de Schiller et le fait que Rome ait été le lieu de la mort de son ami Feuerbach, poussèrent sans doute Brahms à composer sur le texte une musique délicate et douce, mais nullement funéraire, comme pour consoler un ami dans la peine.

L’œuvre est pour chœur mixte et orchestre. Il l’acheva durant l’été 1881 à son retour à Vienne et la dédia à la mère de son ami disparu, avant de la créer à la Tonhalle de Zürich, il y a tout juste 137 ans.

En voici une interprétation d’une grande sensibilité par le chœur de la radio de Berlin et les Berliner Philharmoniker, sous la baguette inspirée de Claudio Abbado, qui laissa une anthologie de référence des oeuvres chorales de Brahms.

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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