« Centre national de la musique » : une méthode parlementaire qui étonne les professionnels du secteur

« Centre national de la musique » : une méthode parlementaire qui étonne les professionnels du secteur
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Une dizaine d’associations professionnelles ont publié un communiqué, mardi 23 octobre 2018, s’étonnant et s’interrogeant sur l’absence de concertation des élus relative à la mise en place du Centre national de la musique. Profession Spectacle reproduit leur communiqué.



[Communiqué]

La mission parlementaire confiée aux députés Émilie Cariou et Pascal Bois a réuni vendredi 12 octobre dernier à l’Assemblée Nationale l’ensemble du secteur musical.

L’ordre du jour de cette rencontre avec les organisations professionnelles, les réseaux et fédérations avait pour objet de mettre en discussion la gouvernance du projet du futur Centre national de la musique.

Nous nous sommes étonnés – alors que l’ensemble des acteurs liés à ce dossier étaient réunis pour la première fois depuis le lancement de la mission – qu’aucune mise en débat du rapport intermédiaire n’ait été prévue. Cela est d’autant plus dommageable que le secteur que représentent les signataires avait déjà pointé fin juillet de nombreux points restant à travailler pour remporter leur complète adhésion sur le projet.

L’exercice de vendredi 12 octobre s’est plus apparenté à une consultation qu’à une concertation, nous le regrettons. Le principe d’un vote indicatif sur les orientations proposées, en séance, sans possibilité de pouvoir instruire dans nos organisations au plus près de nos adhérents les pistes préconisées par la mission, nous est apparue choquante.

À ce stade, nous maintenons que de nombreux points doivent toujours faire l’objet d’une meilleure définition, car seul le détail du périmètre des missions, de la mise en œuvre et de l’organisation fine permettrait de nous projeter ou non dans cet outil. Néanmoins, nous remercions la mission d’avoir pris en compte dans ses préconisations notre impératif d’une gouvernance comptant une majorité de représentants de l’État pour le Centre national de la musique. Cette demande que nous portions va dans le sens de plus d’intérêt général et plus de transparence si le CNM venait à voir le jour.

Nos organisations continueront bien entendu de porter les observations qui ont été les leurs jusqu’à présent et à être contributives sur cette deuxième phase de mission, continuant à espérer un infléchissement de la méthode employée.

Signataires
AFO – Association française des orchestres
AJC / Association jazzé croisé – Le réseau des diffuseurs de jazz en France
FEVIS – Fédération des ensembles vocaux et instrumentaux spécialisés
Les Forces Musicales
Futurs Composés – Le réseau de la création musicale
Grands Formats – Fédération d’artistes pour la musique en grande formation
Profedim – Syndicat des producteurs, festivals, ensembles et diffuseurs indépendants de musique
ROF – Réunion des opéras de France
SNSP – Syndicat national des scènes publiques
SYNDEAC – Syndicat national des entreprises artistiques et culturelles



Photographie de Une – Auditorium de Tenerife (crédits : Efraimstochter / Pixabay)



 

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