Le CNC réduit la voilure pour les aides sélectives, les organisations professionnelles inquiètes

Le CNC réduit la voilure pour les aides sélectives, les organisations professionnelles inquiètes
Publicité

Dans un communiqué envoyé le 19 décembre, l’ACID, le SPI, la SRF et quatre autres organisations professionnelles du cinéma s’inquiètent de la baisse des aides sélectives par le CNC, à hauteur de 5,19 %. Profession Spectacle reproduit in extenso leur communiqué.

Communiqué

CNC : les aides sélectives touchées par une baisse uniforme de 5,29 %

Le 6 décembre dernier, le Conseil d’administration du CNC a décidé d’une baisse de 5,29 % appliquée de manière uniforme à l’ensemble des aides au cinéma, afin de réaliser une économie de 15 millions d’euros pour équilibrer son budget pour 2020.

Une telle décision est exceptionnelle dans l’histoire du CNC. Elle a été précédée d’une concertation avec les organisations professionnelles. Plusieurs d’entre elles, notamment certaines représentant les cinéastes, les producteurs, les distributeurs et les exploitants indépendants, ont défendu l’idée que les aides sélectives (aides aux auteurs, aides sélectives à la production, notamment l’avance sur recettes, aides à la distribution indépendante, classement des salles art et essai, aides aux associations culturelles,…) soient préservées, dans une certaine mesure, par rapport aux aides dites « automatiques ».

En effet, les aides sélectives sont à la fois un véritable levier politique et culturel pour le CNC, mais aussi un outil précieux de correction des effets du marché. Faute de consensus entre le CNC et l’ensemble des organisations professionnelles, il a fait le choix in fine d’une baisse uniforme pour toutes les aides.

Nous regrettons cette décision qui, de fait, fragilise la filière indépendante et des politiques qui ont fait leurs preuves jusqu’ici. Nous regrettons également que certains choix volontaristes récents en faveur d’une politique culturelle sélective soient ainsi entamés.

Le CNC a annoncé une nouvelle concertation en 2020 pour une remise à plat de l’ensemble de ses aides au cinéma. Nous espérons que ce sera une réelle opportunité pour maintenir et développer une politique culturelle ambitieuse en faveur du cinéma en France.

Pour l’ACID, Idir SERGHINE et Régis SAUDER
Pour l’AFCAE, François AYME
Pour le GNCR, Gautier LABRUSSE
Pour le SCARE, Christine BEAUCHEMIN-FLOT et Stéphane LIBS
Pour le SDI, Etienne OLLAGNIER et Jane ROGER
Pour le SPI, Marie MASMONTEIL
Pour la SRF, Catherine CORSINI, Bertrand BONELLO et Aude LEA.

.



 

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *