Le festival Interceltique de Lorient n’existerait pas sans les bénévoles

Le festival Interceltique de Lorient n’existerait pas sans les bénévoles
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Événement culturel incontournable de l’été en Bretagne, le festival Interceltique de Lorient (FIL) rassemble pendant dix jours en août quelque 700 000 festivaliers autour des cultures celtiques contemporaines. Une belle machine qui ne pourrait pas fonctionner sans ses 1 200 bénévoles..

Pour vivre et pour grandir, le Festival Interceltique de Lorient fait appel chaque année à plus de 1200 bénévoles qui forment l’ossature même de l’organisation. Pendant dix jours en août, ils se pressent pour prendre part à cette aventure humaine unique. « Les bénévoles sont fiers de leur festival. Ils aiment la culture celtique et prennent un malin plaisir à découvrir chaque année de nouveaux talents. C’est pour cela que nous commençons à avoir une nouvelle génération qui arrive », explique Lisardo Lombardía, le directeur du Festival Interceltique de Lorient.

Les bénévoles adhèrent à un projet qui dépasse les frontières socioprofessionnelles et s’attachent à des valeurs de services au public, de partage de son temps et de ses compétences, de promotion de la convivialité et de la solidarité. « J’ai beaucoup de respect pour ceux qui prennent leurs vacances spécialement pour le festival et qui reprennent à l’usine le lundi », explique Jérôme Perrigaud, bénévole depuis 15 ans.

L’Interceltique sollicite les volontaires au mois d’avril. Ils viennent et s’inscrivent en spécifiant où ils souhaiteraient travailler. Un entretien de sélection est alors organisé pour vérifier que les compétences du candidat collent bien au profil recherché. En contrepartie, les bénévoles bénéficient de goodies, t-shirts, et autres tickets boissons tandis que la restauration est offerte sur les dix jours. Mais surtout, ils peuvent avec leur badge assister gratuitement à tous les concerts.

Dimension humaine

Car, sans le bénévolat, le festival ne pourrait exister. « Si nous devions payer toutes les prestations à leur véritable prix et qu’il n’y avait pas des bénévoles parmi les artistes, nous ne pourrions pas boucler le budget », rappelle Lisardo Lombardía. Cette dimension de solidarité résolument humaine, s’applique également au monde des techniciens du son, de la lumière, du montage qui forment l’équipe professionnelle du festival.

Le Festival Interceltique de Lorient est un brassage social sans équivalent, un mélange intergénérationnel d’une grande richesse. On y exerce, selon les besoins, toutes les fonctions (accueil, contrôleurs, rouleurs, interprètes, etc.). Au gré de sa motivation et de son expérience, il est possible d’accéder à des responsabilités diverses (responsable de site, de spectacle, du roulage, du protocole…)

« Mon rôle au sein du festival a évolué au cours des années. Après le service accueil, j’ai été orienté vers les relations publiques. Cela consiste à veiller au protocole d’accueil des invités VIP, les ambassadeurs, les ministres. Cette année nous avons eu la visite du président de la République d’Irlande dont le pays était notre invité d’honneur », appelle Jérôme Perrigaud.

Maison du festival

Tout comme Lisardo Lombardía, Jérôme Perrigaud rêve de la création d’une Maison du festival où il serait possible d’organiser des animations culturelles à l’année. Un endroit où les bénévoles pourraient se retrouver et avoir encore plus d’échanges. « Au fil du temps, il y a des personnalités invitées qui sont devenues des amis. J’ai, par exemple, raccompagné George Abbey l’ancien directeur de la Nasa chez le premier astronaute français Jean-Loup Chrétien à Morlaix. Une fois arrivés, ils m’ont proposé en toute simplicité de partager leur dîner », se souvient Jérôme.

C’est cela l’âme du Festival Interceltique de Lorient et de ses bénévoles. Un mélange de générosité de l’accueil, de disponibilité et d’ouverture aux autres.

David RAYNAL



 

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