Le Souffle d’Avignon : une parole nouvelle retentit au cœur du Palais des papes

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L’an dernier, alors que le festival et le Off d’Avignon étaient annulés pour des raisons sanitaires, les scènes d’Avignon ont lancé le Souffle : un cycle de lectures de textes inédits. Cette année, ce Souffle a lieu du 12 au 25 juillet dans le Cloître Benoît-XII du Palais des papes, en collaboration avec le festival d’Avignon.

Lundi 12 juillet, 18h30. Première lecture du Souffle d’Avignon, un nouvel événement lancé l’an dernier par cinq théâtres permanents d’Avignon : le Chêne Noir, le Chien qui fume, les Halles, les Carmes et le Balcon. Au programme, un texte inédit de Laurent Gaudé, lu par l’auteur lui-même, dans le très beau cadre du Cloître Benoît-XII. L’entrée se fait par la Cour d’honneur du Palais des papes : nous circulons sous les immenses gradins qui font face à la célèbre scène où est donnée, jusqu’à samedi prochain, La Cerisaie de Tchekhov, mise en scène par Tiago Rodrigues, pour atteindre ce lieu à la fois intime et impressionnant.

« L’année dernière, lorsque tout était arrêté et lorsqu’on voyait la Cour d’honneur vide, c’était tellement terrible que les scènes d’Avignon ont eu l’idée de créer le souffle, ce petit souffle qui continue aujourd’hui, introduit Serge Barbuscia, directeur du théâtre du Balcon. Nous, Avignonnais, avions besoin et envie de continuer quelque chose, de faire comme les gardiens du feu à l’époque : on a voulu garder cette petite flamme. »

Après une première édition confidentielle, du fait de la mise à l’arrêt de la culture dans le pays, le Souffle trouve aujourd’hui sa pleine expression, comme en témoigne la venue d’un public nombreux, probablement attiré par la notoriété du premier auteur présenté, Laurent Gaudé faisant régulièrement les honneurs du festival, encore cette année avec La dernière nuit du monde, spectacle mis en scène par Fabrice Murgia dans le Cloître des Célestins. En témoigne aussi ce pont créé entre les théâtres permanents de la Cité des papes et le festival d’Avignon.

« C’est tellement important d’entendre les mots des poètes, poursuit Serge Barbuscia. Ce soir, comme tous les soirs, vous allez entendre des textes, des auteurs. Pour certains, ce seront les premières pièces, donc le début, le tout début de quelque chose. C’est formidable ! »

Chaque théâtre partenaire a choisi deux textes, tel le festival d’Avignon qui, outre l’inédit de Laurent Gaudé, proposera Délivrance de Marie Ndiaye, avec Hakim Bah. Le théâtre du Balcon a choisi Où allons-nous Monsieur Einstein de Jean-Baptiste Barbuscia et On entend des flûtes au loin de Serge Valletti. Au menu encore, des textes de Sandrine Roche et Sonia Chiambretto (théâtre des Carmes), de Jean-Claude Idée et Alberto Casella (théâtre du Chien qui fume), de Denise Chalem et Julien Gelas (théâtre du Chêne Noir), ainsi que de Rui Zink et Pierre Notte (Les Halles).

À ces douze lectures, il faut ajouter une soirée spéciale, le 16 juillet, en lien avec les périphéries. « Le théâtre du Balcon a organisé dans le cadre des quartiers d’été, des lectures dans les quartiers, explique Serge Barbuscia. Le 16, nous aurons des personnes des quartiers qui viendront pour écouter un texte qui s’appelle Moi Chien créole. Je trouve très important, dans l’idée de la transgression des territoires, que les territoires se décloisonnent et permettent que la culture passe d’un endroit à l’autre, en évitant tous les murs et en créant tous les ponts. »

L’entrée est gratuite, sur réservation uniquement. « Ce sont des soirées que nous vous offrons, car nous avons besoin d’offrir, conclut le directeur du théâtre du Balcon. C’est la seule chose qu’on a envie de faire. »

Pierre GELIN-MONASTIER

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En téléchargement : programme du Souffle d’Avignon

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Photographie à la Une : lecture de Laurent Gaudé au Cloître Benoît-XII, le 12 juillet 2021
(© Pierre Gelin-Monastier)



 

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