Les Écrivains Associés du Théâtre dénoncent « la paupérisation galopante » des auteurs

Les Écrivains Associés du Théâtre dénoncent « la paupérisation galopante » des auteurs
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Dans une lettre ouverte adressée notamment au président de la République et à la ministre de la culture Françoise Nyssen, et reproduite par Profession Spectacle, près de trente-cinq associations mettent en garde contre une augmentation de la Contribution Sociale Généralisée (CSG). Nous laissons aujourd’hui la parole aux Écrivains Associés du Théâtre (E.A.T) sur la délicate question de la précarisation croissante de l’auteur.

[Tribune libre]

Contribution sociale généralisée
NON À L’APPAUVRISSEMENT SCANDALEUX DES ARTISTES ET DES AUTEURS !

Chacun vante le droit d’auteur à la française et l’économie du secteur de la création artistique et littéraire se porte plutôt bien. Cependant, les rémunérations en droits d’auteurs des artistes et des auteurs sont de plus en plus précarisées, voire affaiblies. Depuis plusieurs années les négociations avec les éditeurs stagnent et les à-valoir de livres sont de plus en plus dérisoires. Les droits des auteurs dramatiques comme ceux des écrivains connaissent une paupérisation galopante.

Malgré les promesses faites par Emmanuel Macron aux élections présidentielles, le gouvernement Philippe néglige volontairement d’entendre les revendications des artistes auteurs. En effet la hausse de la CSG ne peut être compensée par une diminution des autres cotisations sociales, comme celle du chômage par exemple, les artistes-auteurs n’étant pas salariés !  Ils demandent une égalité de traitement avec l’ensemble des autres actifs : compensation complète de la hausse de la CSG et augmentation du pouvoir d’achat. Aucune solution n’est à ce jour clairement envisagée pour ne serait-ce que compenser la hausse de 1,7 % de la CSG, excepté une baisse de la cotisation assurance maladie de 0,75 %. Le manque à gagner pour les artistes-auteurs restera donc a minima de 0,95 %, alors que la plupart d’entre eux vivent déjà avec un revenu inférieur au SMIC.

La mesure gouvernementale est discriminatoire et particulièrement injuste. Aucune concertation avec les pouvoirs publics n’a même été organisée malgré les demandes insistantes du Conseil Permanent des écrivains et de l’ensemble des organisations qui y siège depuis des mois. Le courrier adressé au président de la République, au Premier ministre, à la ministre de la culture et à la ministre des affaires sociales par les organisations d’auteurs et d’artistes le 5 octobre 2017 est resté sans réponse. Une piste de travail reprise par plusieurs députés consisterait à compenser partiellement les cotisations du RAAP (retraite complémentaire) mais cette demi-mesure ne concerne que 15 % des quelques 260 000 artistes-auteurs pénalisés par la hausse de la CSG.

L’État doit solutionner cette question d’une manière pérenne et commune à l’ensemble des personnes concernées. Le Conseil Permanent des écrivains s’est mobilisé et associé aux différentes pétitions relayées par la presse. Une consultation d’urgence avec les pouvoirs publics s’impose !

Alain BELLET

Représentant des Écrivains Associés du Théâtre au Conseil Permanent des écrivains

Signez la pétition des organisations d’artistes et d’auteurs mobilisées ensemble.



 

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