« Pachamama » : une véritable invitation à la rêverie en famille

« Pachamama » : une véritable invitation à la rêverie en famille
Publicité

Difficile de faire son choix dans la déferlante de films destinés au jeune public, entraînée par l’imminente arrivée de Noël. Alors, si les nouveaux Grinch ou autres Astérix ne vous tentent pas, les studios Folivari (Le Grand méchant renard et autres contes) ont eux aussi concocté leur film de fin d’année.

Du nom de la déesse Mère Nourricière dans la civilisation pré-colombienne, Pachamama retrace l’histoire de la colonisation espagnole dans la cordillère des Andes à travers deux enfants, Tepulpaï et Naïra. Lui est un petit garçon intrépide, arrogant et impatient, tandis qu’elle est une fillette modèle. Pourtant lorsque la Huaca (le totem protecteur du village) est volé par les conquistadors, ils forment une équipe de choc missionnée pour récupérer la précieuse statuette, indispensable à la survie de leurs aïeux.

Dans leur quête, ils sont confrontés à des questions existentielles sur l’écologie, les limites du matérialisme, mais aussi sur leur propre nature. Ainsi, dans la nuit étoilée ou dans les collines verdoyantes, le rebelle Tepulpaï découvre que la réussite personnelle n’existe qu’en respectant les autres, alors que Naïra apprend que suivre les règles n’est pas antonyme d’indépendance. Mais Pachamama ne se contente pas d’être un conte philosophique et moral, il laisse aussi beaucoup de place à la simple contemplation.

Du point de vue des indigènes, à la hauteur des enfants, Pachamama raconte de manière très simple mais passionnante une période historique peu exploitée au cinéma. Ainsi nos deux héros sont-ils victimes des persécutions des Espagnols du XVIe siècle. Lorsqu’ils atteignent Cuzco, l’ancienne capitale de l’empire inca, ils s’aperçoivent que les pilleurs ne différencient pas la valeur marchande de la valeur spirituelle alors qu’eux en saisissent toute la différence.

Grâce à l’univers visuel de l’Argentin Juan Antin, tout en rondeur, dans des superbes palettes de couleurs (de l’ocre au bleu nuit), allié à l’ambiance sonore de Pierre Hamon, spécialiste de la musique précolombienne à qui il emprunte les instruments originaux (vases à eaux en terre, flûte de pan), le film est une véritable invitation à la rêverie. A découvrir d’urgence en famille ! À partir de 6 ans.

Suzanne DUREAU

 



Juan Antin, Pachamama, Argentine – France, 2018, 72mn

  • Sortie : 12 décembre 2018
  • Genre : animation
  • Classification : tous publics
  • Voix françaises : Andrea Santamaria, India Coenen, Saïd Amadis, Marie Christine Darah, Alex Harrouch, Vincent Ropion, Gérard Surugue
  • Musique : Pierre Hamon
  • Distribution : Haut et Court

En savoir plus sur le film avec CCSF : Pachamama

 



Découvrir toutes nos critiques de films



Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *