Recension. 350 dramaturges vivants rassemblés en un catalogue opportun

Recension. 350 dramaturges vivants rassemblés en un catalogue opportun
Publicité

Les Écrivains associés du Théâtre (eat) viennent de publier la troisième édition de leur catalogue, initié en 2012 : cet ouvrage recense et présente les pièces de 194 auteurs vivants, tous adhérents aux eat1. Un outil précieux, qui offre un panorama diversifié d’œuvres dramatiques éditées ou inédites. Le catalogue est gratuit : l’édition papier s’obtient sur simple demande, l’édition numérique est téléchargeable en bas de l’article..

Nous le savons : les dramaturges sont la variable d’ajustement de nombreux théâtres. Qu’une subvention vienne à s’amoindrir et l’écrivain sera le premier à disparaître de l’équipe ! C’est ce constat qui a conduit certains auteurs de théâtreà se regrouper pour fonder les Écrivains associés du Théâtre.

La force vitale du théâtre passe par ses auteurs

Depuis, les eat multiplient les actions, les partenariats et les filiales régionales, aujourd’hui au nombre de quatre. Manifestation clef du dispositif, les Mardis Midi proposent chaque mois une collaboration inédite, sous forme de maquette élaborée, entre un dramaturge et un jeune metteur en scène.

En 2012, l’association publie un premier catalogue visant à recenser des pièces de leurs adhérents. Quatre ans et près d’une centaine d’adhésions plus tard, il restait à actualiser cet ouvrage. C’est chose faite avec la publication de Catalogue 3. Le catalogue des auteurs de théâtre contemporains vivants.

Connaissez-vous Bruno Allain, Virginie Paoli, Gaël Octavia, Sylvie Chenus, Jean-Benoît Patricot ou encore Serge Gaborieau ? Probablement pas. Tous ont en commun d’être non seulement dramaturges, mais encore vivants. C’est sur cette force vitale que s’appuie l’intérêt majeur de l’ouvrage, car chaque pièce présentée ouvre à la possibilité d’un dialogue avec les auteurs, en vue d’une présentation en librairie ou dans les écoles, voire d’une collaboration théâtrale.

catalogue-3-des-eatUn ouvrage sobre, pratique et efficace

L’ouvrage est sobre, organisé de manière simple et efficace grâce à un classement général par genres : adaptations, comédies, comédies dramatiques, drames, théâtre jeune public, théâtre musical et tragédies forment les sept volets, au sein desquels chaque auteur est répertorié dans l’ordre alphabétique. Chaque pièce, résumée brièvement, propose diverses informations pratiques indispensables : le nombre de personnages et de comédiens, les nuances de genre, les thèmes abordés ainsi que l’éditeur, quand le texte a eu cette chance. Last but not least, sont indiquées les coordonnées cybernétiques des auteurs, afin de faciliter la prise de contact.

Un ouvrage à mettre dans les mains de tous ceux qui sont en quête d’écritures contemporaines, destinées à notre temps, ainsi que dans celles de tous les professeurs, soucieux de transmettre à leurs élèves le goût de la littérature dramatique et du théâtre.`

Un regret néanmoins, au risque d’alourdir quelque peu l’ouvrage : nous aurions apprécié une présentation de chaque auteur. Il n’est pas indifférent qu’un dramaturge ait fait de hautes études universitaires ou qu’il ait privilégié une carrière sociale ; il n’est pas non plus inintéressant de connaître ses thématiques de prédilection, ses questionnements et ses précédentes créations. Ce sont autant d’éléments susceptibles de stimuler l’échange et la rencontre. Pour une 4e édition du catalogue ?

Nadège POTHIER

Ce catalogue choisit de ne publier que les textes des membres de l’association ; en ce sens, il ne représente pas, de manière exhaustive, toutes les écritures contemporaines, mais celles des adhérents. De très bons auteurs ont ainsi fait le choix de ne pas adhérer aux eat : Philippe Malone, Claudine Gaela, Michel Simonot, David Léon…



Comment obtenir le catalogue ?

 

Publicité

3 commentaires

  1. Bonsoir Mesdames,
    Ce n’est pas un choix, mais bien une inattention de ma part. Ce catalogue regroupe des dramaturges des deux sexes. Pour pacifier le débat, j’ai ajouté des noms de femmes. Je pourrais évidemment en ajouter d’autres, ne serait-ce que pour que la parité soit parfaitement respectée, mais je trouve le débat – dans le cas présent – sinon stérile, du moins inintéressant.
    Belle soirée,
    Nadège Pothier

  2. @Eve-Marie Bouché. Combien de temps allons-nous subir, nous les femmes, ce genre d’attaques féministes de bas étage ? Vous desservez notre sexe en vous opposant systématiquement aux hommes ! Marguerite Duras a déjà dénoncé cette dérive, devenue monnaie courante aujourd’hui (entretien vidéo disponible sur internet).

    Oui, il faut dénoncer l’inégalité des salaires, la difficulté pour nous d’accéder à certaines fonctions, etc. Mais il y en a ras-le-bol des idéologues qui voient chaque propos sous le prisme de leur névrose ou de leur idéologie (quelle qu’elle soit). Je ne vois aucun souci à ce que l’article cite sept noms d’auteurs masculins… c’est un choix (voire une inattention sans conséquence). Cela aurait été sept noms de femmes, personne n’aurait jamais fait le moindre reproche. Preuve que cela n’a vraiment aucun sens et relève d’un réflexe pathologique.

    Je remarque au passage, non sans amusement, que l’auteur de l’article est une femme. Elle aurait dû avoir le mérite de signer de deux prénoms, un masculin et un féminin… franchement, c’est abusé !

  3. Et le catalogue des autrices, c’est pour quand ? Je m’interroge car sur les sept noms d’auteur cités dans cette présentation, il n’y a pas un seul prénom féminin…

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *