22 mars 1908 : l’hymne à la forêt d’un homme de la mer

22 mars 1908 : l’hymne à la forêt d’un homme de la mer
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Instant classique – 22 mars 1908… 110 années jour pour jour. Le Ch’ti Albert Roussel (1869-1937) est un marin, passionné par les océans, si bien qu’il fait d’abord l’École navale pour devenir officier de marine, fonction qu’il occupe pendant sept ans.

C’est donc sans doute en entendant des sirènes, sur son bateau, qu’il décide de démissionner et de se consacrer à la musique et à rien d’autre, apprenant tout ce qu’il faut savoir auprès de grands maîtres (Eugène Gigout, Vincent d’Indy), sans toutefois renoncer aux grands voyages.

Il est un homme d’une grande profondeur, qui laisse une œuvre riche, cristalline, souvent complexe, où l’on entend beaucoup Claude Debussy, surtout dans les premiers opus.

On l’oublie un peu trop, mais Albert Roussel est un monument de l’histoire de la musique française, avec son originalité ; cet exact contemporain de Maurice Ravel (ils sont morts la même année) a construit son propre monde, assez différent de celui du Basque, mais pas moins raffiné.

C’est particulièrement le cas de cette 1ère symphonie, intitulée Poème de la forêt, composée entre 1904 et 1906, et que malheureusement personne n’entend plus nulle part dans les concerts aujourd’hui. Elle est composée de 4 mouvements dont cet allegro, sous-titré « Renouveau », qui colle très bien avec l’arrivée du printemps.

Fermez les yeux : dès les premières mesures, vous êtes dans une forêt baignée de la clarté du premier soleil et de rosée matinale, tandis que les oiseaux autour de vous se réveillent à leur tour.

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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