10 mai 1957 : les autoflagellations de Chostakovitch

10 mai 1957 : les autoflagellations de Chostakovitch
Publicité

Instant classique – 10 mai 1957… 62 ans jour pour jour. En 1957, alors qu’il n’a que 51 ans, Dimitri Chostakovitch traverse depuis plusieurs mois une crise personnelle, comme il en connut beaucoup les années précédentes, sous les coups redoublés du régime stalinien.

Malgré le dégel initié par Khrouchtchev après la mort de Staline, Chostakovitch n’avait toujours pas été réhabilité alors qu’il avait été quelques années auparavant condamné pour « formalisme », échappant de peu au goulag. Son inspiration s‘en ressent. Il n’arrive plus à produire des œuvres de la qualité de celles d’avant-guerre et de l’immédiat après-guerre.

En février 1957, il termine son second concerto pour piano, qu’il dédie à son fils Maxime pour le 19e anniversaire de ce dernier. Mais à peine achevé et alors qu’il le créera lui-même il y a tout juste 62 ans, il écrit à Denisov que cette œuvre n’a « définitivement aucun mérite artistique ». Boum, camarade Calimero s’est encore frappé.

Voire ! Rien que l’andante central de ce court concerto montre une sensibilité et une finesse remarquables. Et Chostakovitch ne l’aimait peut-être pas, mais il l’a joué personnellement à de nombreuses reprises.

Petit clin d’œil tendre, voici le concerto joué au piano par le petit-fils du compositeur, dirigé par son père Maxime, dédicataire de l’œuvre.

 Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



 

Publicité

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *