11 décembre 1959 : Dutilleux voit double

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La seconde symphonie de Dutilleux, dont nous fêtons aujourd’hui le 62e anniversaire, repose sur un jeu de miroir, l’orchestre étant divisé en deux, chaque partie répondant à l’autre. Une partition assez hypnotique.

La seconde symphonie de Henri Dutilleux résulte d’une commande de Serge Koussevitsky, patron de l’orchestre de Boston, pour célébrer le 75e anniversaire de ce dernier. Pour cette fois, Dutilleux est allé assez vite dans la composition, qu’il achève en deux grosses années en vue de la création, voici soixante-deux ans.

L’œuvre ressemble à un concerto grosso (où les instruments d’un orchestre réduit sont tour à tour traités en solistes) ou même à un double concerto grosso puisque l’orchestre est divisé en deux et chacun est le miroir de l’autre. Pourtant, Dutilleux avait été clair dans son intention : il voulait créer « deux personnages en un seul, l’un étant comme le reflet de l’autre, son double. Il ne s’agit nullement d’un concerto grosso et je voulus au contraire éviter toute analogie avec des schémas néoclassiques. » Il se résout pourtant à donner un surnom évocateur à sa partition, assez hypnotique, surtout dans son second mouvement, puisque le jeu de miroirs en est quand même le sens profond.

Il y a trois mouvements, exécutés ici avec une grande précision par le BBC Philharmonic sous la direction de Yann-Pascal Tortelier (la symphonie ne dure pas trente minutes).

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



 

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