13 mars 1797 : « Médée » de Cherubini… tension à la folie

13 mars 1797 : « Médée » de Cherubini… tension à la folie
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Instant classique – 13 mars 1797… 221 années jour pour jour. François-Benoît Hoffmann avait proposé à l’opéra de Paris, dès le début des années 1790, une adaptation de la pièce d’Euripide, qui fut refusée. Luigi Cherubini, Florentin de naissance et Parisien d’adoption, venait à peine de prendre la direction du Théâtre de Monsieur, devenu théâtre Feydeau, qu’il décidait de se saisir pour son théâtre de ce livret, à nouveau un peu aménagé.

Mais après 20 représentations (tout de même), l’œuvre est retirée de l’affiche et ne sera presque plus jamais montée dans sa version originale en français.

Elle renaît en Allemagne tout au long du XIXe siècle et après la mort de Luigi Cherubini (1842) avec divers arrangements, nouveaux récitatifs et autres tripatouillages. Néanmoins, la version qui s’est imposée depuis est celle en italien, créée à Milan en 1909. C’est dans cette nouvelle mouture que la figure emblématique du rôle au XXe siècle, Maria Callas, la reprend dès 1953 et en fera l’un de ses plus grandes incarnations, jusqu’au cinéma, où elle tiendra ce rôle devant les cameras de Pier Paolo Pasolini

Œuvre phare de Luigi Cherubini, dont le nom lui est associé intimement devant tous les autres opéras composés par ce dernier, Médée n’a pourtant jamais réussi à vraiment s’imposer. L’œuvre comporte pourtant des moments merveilleux, d’une puissance incroyable, comme l’ouverture, l’introduction de l’acte III et d’autres airs où l’on entend beaucoup l’influence de Christoph Willibald Gluck.

Le finale est également terrible, avec des dernières mesures d’orchestre tendues à l’extrême, lorsque Médée tue les enfants qu’elle a eus de Jason. C’est ce finale, ici au Teatro Regio de Turin, que je vous propose aujourd’hui, avec l’une des meilleures Médée de notre époque (entre autres grands rôles), Anna Caterina Antonacci.

Cédric MANUEL

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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



 Photographie de Une – Médée furieuse, tableau d’Eugène Delacroix (1838, Palais des beaux-arts de Lille, détail)



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