14 décembre 1828 : la lumière après la mort

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Quelques semaines après la mort de Franz Schubert est créée sa sixième symphonie, à l’instrumentation riche, à la tonalité assez italianisante, comme le voulait la mode de l’époque. Un vrai pansement pour les jours sombres !

Ce 14 décembre 1828, il n’y a que quelques semaines que Franz Schubert est mort. À la société des amis de la musique de Vienne, on joue pour la première fois en public une symphonie composée par le récent disparu dix ans plus tôt, entre octobre 1817 et février 1818. C’est la sixième, en ut majeur, qui ne sera publiée que près de soixante-dix ans plus tard.

Schubert a sans doute écrit cette partition pour son ami, le chef d’orchestre Otto Hatwig, musicien qui officie alors au Burgtheater et qui a créé une société qui organise des concerts privés. C’est dans ce cadre, d’ailleurs, qu’elle a été présentée dès 1818, comme l’a été avant elle la cinquième. Cette symphonie est différente de ce chef-d’œuvre. D’abord elle renoue avec une instrumentation un peu plus riche, comme celles des premières symphonies. Il faut dire que Schubert aime aussi jouer avec l’instrumentation et donner un autre relief à ses œuvres, sans les alourdir pour autant. Ensuite, il remplace le traditionnel menuet par un véritable scherzo, lui-même très riche. La tonalité d’ensemble est souvent assez italianisante, comme le voulait la mode de l’époque.

Ainsi, je ne résiste pas à vous proposer le dernier mouvement de cette symphonie, qui n’est pas toujours apprécié des musicologues, qui le trouvent un peu déroutant, mais que je trouve merveilleux, plein de vie et de joie, un vrai pansement pour les jours sombres.

Souvenez-vous, Schubert, c’est un ami pour tous les moments de la vie ! Même si Claudio Abbado, ici, l’interprète un chouia trop lentement à mon goût.

Cédric MANUEL



Un jour… une œuvre musicale !
Rubrique : « Le saviez-vous ? »



 

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