15 novembre 1807 : la 4e symphonie pas si mineure de Beethoven

15 novembre 1807 : la 4e symphonie pas si mineure de Beethoven
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Instant classique – 15 novembre 1807… 211 années jour pour jour. Bien qu’en si bémol majeur, la quatrième symphonie de Ludwig van Beethoven n’est en effet pas une œuvre aussi mineure que beaucoup de commentateurs le disent.

Évidemment, elle est un peu coincée entre les monumentales troisième et cinquième. Elle fut créée en public sans aucun succès plus d’un an après sa composition. Mais elle traduit surtout un état d’esprit, une félicité finalement rare chez le sombre Ludwig. Lorsqu’il crée, l’artiste n’est jamais totalement exempt de toute influence de son autre moi, de ce double qui ne le quitte pas, jamais exempt donc de lui-même. Jamais indemne de ce que l’environnement, l’entourage, l’espoir ou le désespoir verse en lui et qui déborde dans ce qu’il crée.

À l’été 1806, lorsque Beethoven compose cette symphonie dédiée au comte d’Oppersdorf, il est à la fois heureux et optimiste. Amoureux chronique mais malheureux, il traverse une de ses nombreuses – mais brèves – phases de sérénité au point que certains diront que cette symphonie est en fait un « divertissement ». En réalité, la symphonie mérite amplement sa place au panthéon beethovénien. Hector Berlioz en admirait profondément l’adagio, qui « surpasse tout ce que l’imagination la plus brûlante pourra jamais rêver » .

Mais par les temps qui courent et comme on ne saurait en nier le besoin, je préfère vous livrer les deux derniers mouvements, le scherzo et surtout le finale, tourbillonnant, explosif, joyeux. De quoi égayer je l’espère, un jour gris (en tout cas ici). Et par Leonard Bernstein, ici à Vienne.

Cédric MANUEL



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Rubrique : « Le saviez-vous ? »



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